Frédéric Thiriez ne s'est pas fait des amis dimanche avec sa décision de reporter le match OM – PSG. Plaqué au mur par les groupes de supporters des Yankees et de Boulogne, le président de la LFP a maintenu sa position lundi matin, expliquant pourquoi il ne pouvait pas reporter le match dès samedi.

Frédéric Thiriez a pu compter ses alliés dimanche. Attaqué de toutes parts pour avoir tardé à prendre la décision de reporter le match entre l'OM et le PSG prévu dimanche soir, le président de la LFP estime pourtant avoir fait ce qu'il fallait. «Je pense que j'ai pris les bonnes décisions au bon moment» , s'est-il défendu lundi matin sur l'antenne d'Europe 1. «Je vous laisse imaginer le tollé qu'aurait provoqué une décision de reporter le match dès samedi alors que les meilleurs experts médicaux me disaient que le match pouvait avoir lieu. On aurait accusé la Ligue soit de folie totale, soit de vouloir favoriser tel ou tel club. Je ne regrette rien, je regrette simplement que ce match n'ait pas pu avoir lieu» , a argumenté Thiriez.

Thiriez responsable du report, pas des incidents

Tancé par les dirigeants des deux clubs et en particulier le président de l'OM Jean-Claude Dassier, Thiriez donne aussi des boutons aux supporters. Les porte-parole des Yankees et de la tribune Boulogne ont réagi chacun à leur manière, mais avec un point commun : leur aversion pour la LFP et Thiriez. «Comment un président de la LFP peut ne pas savoir qu'en annulant un match entre l'OM et le PSG, ça va partir en vrille ? (…) Que tu sois supporter parisien ou marseillais, il y a un incompétent c'est Frédéric Thiriez. C'est un incapable» , a tranché le porte-parole de la tribune Boulogne au Parc des Princes, Philippe Pereira. «J'ai payé 200 euros le TGV. On a été traité comme des animaux. On ne se serait pas déplacé si la Ligue avait dit qu'il y avait des risques que le match soit annulé» , a-t-il assuré.

Plus fin dans son analyse, le président des Yankees de Marseille, Michel Tonini, a fait la part des choses dimanche sur l'antenne de RMC, en dissociant le report du match des incidents survenus par la suite entre supporters. «La LFP ne respecte plus personne. On a un Clasico qui rameute les foules, qui est là pour montrer une belle image du foot et ces messieurs de la Ligue prennent une décision à l'emporte-pièce. La Ligue a prouvé sa nullité» , a asséné Tonini. «Ce qui s'est passé en ville, il faut le déconnecter de la décision de la Ligue. Thiriez n'est pas responsable de ça. Ca se serait passé de la même manière s'il y avait eu le match. Les problèmes en centre-ville sont dus à des supporters qui étaient là pour en découdre, pour casser» , a nuancé Tonini. Une dizaine de personnes ont été blessées et seize jeunes principalement marseillais ont été placés en garde à vue.

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