Alors que l'Olympique Lyonnais a fait part de son intérêt pour André-Pierre Gignac, le président toulousain Olivier Sadran se montre fermement opposé à un départ de son buteur. Mais ce dernier a déjà déclaré par le passé ne pas être indifférent au défi lyonnais…

En quête d'attaquants de calibre international voire mondial depuis le départ de Karim Benzema au Real Madrid, l'Olympique Lyonnais s'active sur le marché. Outre la piste, toujours active, conduisant à l'Argentin du FC Porto, Lisandro Lopez, le club rhodanien se positionne sur d'autres attaquants. Y compris des joueurs qui ne sont pas à vendre a priori. Dernier en date à subir les assauts lyonnais, le Toulousain André-Pierre Gignac (23 ans), meilleur buteur de Ligue 1 en 2008-09, avec 24 buts. Le président Aulas l'a clairement fait savoir jeudi à son homologue toulousain. Avec un ton paternaliste qui n'appartient qu'à lui. «Je veux dire au président Sadran que j'ai vécu sa situation avec Michael Essien et aujourd'hui avec Karim Benzema, a expliqué l'homme fort de l'OL, sur les ondes de RMC. On sort parfois grandi, quand on veut devenir un grand club, de donner la possibilité à son joueur d'évoluer là où il le souhaite.»

Sadran catégorique

Olivier Sadran ne pouvait évidemment rester sans réaction. Et le dirigeant des Violets n'y va pas par quatre chemins. C'est un non catégorique. «Tout à fait ridicule que Gignac remplace Benzema à Lyon ! Je ne veux plus m'exprimer sur le sujet, j'ai déjà tout dit et redit» , a tonné le dirigeant des Violets, cité vendredi par le quotidien régional de La Dépêche.

Qu'en pense le joueur ? Sous contrat avec le TFC jusqu'en 2012, l'ancien Lorientais a plusieurs fois affirmé qu'il ne partirait pas cet été. Mais c'était avant le transfert surprise de Cédric Carrasso à Toulouse. Le canonnier n'avait alors pas caché sa déception. Sans parler de départ, Gignac avait reconnu que l'OL ne le laissait pas indifférent. «Lyon, un club stable qui joue régulièrement la Ligue des champions, est l'un des seuls en France susceptibles de faire réfléchir, avait-il admis. Mais je ne suis pas dans cette optique. Si le président reçoit une offre qu'il juge intéressante, il faudra qu'on en parle le moment venu. Mais, pour l'instant, il n'y a rien qui puisse me faire quitter Toulouse.» On saura bientôt si le départ de Karim Benzema est susceptible de changer cette donne…