Toujours en course pour le titre de champion de France, les Girondins de Bordeaux le doivent en bonne partie à un homme : Yoann Gourcuff. Le meneur de jeu Marine et Blanc a sorti le grand jeu mercredi soir à Rennes (2-3), avec un doublé propre aux joueurs de classe mondiale.

Yoann Gourcuff a tout d'un grand. Il a ce pouvoir de faire triompher son équipe lors des matchs couperets ou dans la difficulté. Les deux ingrédients étaient réunis mercredi soir à Rennes (2-3), où Bordeaux s'est mis tout seul dans le pétrin en moins d'une mi-temps. Mais l'ancien produit du Stade a su redonner deux fois l'avantage à son équipe (sur coup franc puis sur une frappe millimétrée à la dernière seconde), lui permettant ainsi de prendre trois points ultra précieux dans la course au titre. Après avoir déjà sauvé les Bleus et leur sélectionneur en Roumanie, cette récidive confirme l'évidence : Gourcuff fait bel et bien partie de ces joueurs rares, capables de forcer le destin d'un match ou d'une compétition.

L. Blanc – «la chance de l'avoir»

Avec lui, Bordeaux peut viser haut. A 22 ans et pour sa première saison en Gironde, le jeune breton a joué 43 matchs pour 12 buts toutes compétitions confondues, dont 32 matchs et 9 buts en championnat. Ajoutez à cela 9 sélections et 1 but en Bleu pour une saison pleine et aboutie. De quoi mériter l'hommage de son entraîneur Laurent Blanc. «Yoann est un bon joueur, on espère tous qu'il deviendra grand. Il a joué plus de 50 matchs cette saison, un truc de fou ! On l'a laissé se reposer et il est en train de reverdir. C'est de bon augure pour la fin de la saison. On a la chance de l'avoir» , a-t-il reconnu après la victoire à Rennes.

Avant lui, Platini et Zidane possédaient cette capacité de répondre présent le jour J, ce pouvoir de conclure. Avec un doublé sur ses terres bretonnes, le Girondin a confirmé son statut de phénomène et son potentiel de future star mondiale du ballon rond. Dans son sillage, l'équipe bordelaise toute entière s'en trouve bonifiée, comme dopée par le talent de son maître à jouer. «C'était beaucoup d'émotions, de retournements de situations. On n'a pas paniqué. Déjà cette saison, on gagne (0-1) à Grenoble à 9 contre 11. Menés 3-0 à Monaco, on a gagné (3-4)» , rappelle Gourcuff. Le genre de matchs qui marquent une carrière et laissent présager le meilleur pour l'avenir, tant sur un plan personnel que collectif.

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