Lukas Podolski devra finalement mettre la main à la poche. Coupable d'avoir giflé son capitaine, Michael Ballack mercredi en plein match, l'attaquant du Bayern Munich a été mis à l'amende par sa fédération. L'instance ne pouvait rester plus longtemps sans réaction à la suite des critiques provoquées par cet incident.

Près de 48 heures après les faits, le geste de Lukas Podolski (23 ans, 62 sélections et 32 buts) continue de faire couler beaucoup d'encre outre-Rhin. Le joueur du Bayern Munich devra finalement verser 5000 euros en guise de réparation pour avoir giflé son capitaine, Michael Ballack (32 ans, 92 sélections et 41 buts), mercredi soir lors de la rencontre Pays-de-Galles – Allemagne (0-2), à Cardiff dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2010. Ainsi en a décidé vendredi la fédération allemande de football (DFB), devant les vives réactions provoquées dans le pays par cet incident. Le meilleur jeune joueur de la Coupe du monde 2006 versera la somme à une opération de fair-play organisée par l'instance fédérale. Non sanctionné durant la rencontre, l'attaquant bavarois devrait en revanche échapper à toute sanction de la Fifa.

Mercredi soir, Lukas Podolski avait mal pris les réprimandes de son capitaine et giflé ce dernier, qui lui demandait de bien se placer sur un coup franc. Les deux hommes avaient été séparés par leurs coéquipiers. «Il n'y aura aucune sanction que ce soit financière ou sous toute autre forme» , avait annoncé à chaud le manager général de la Nationalmannschaft, Oliver Bierhoff.

Incendie médiatique

Depuis, la presse allemande, connue pour son sens critique, ne s'est pas gênée pour signifier sa désapprobation. Jusqu'alors impeccable, l'image de «Prinz Poldi» se trouve aujourd'hui sérieusement écornée. Le quotidien populaire Bild n'a pas hésité à brandir le terme de «scandale» , évoquant une «gifle donnée à Joachim Löw et à l'ensemble du football allemand» . Si d'autres organes de presse se sont montrés plus modérés et ont également mis en doute les capacités de Ballack à être un bon capitaine, l'incendie médiatique gagnait depuis jeudi du terrain. C'est pour tenter de l'éteindre que les autorités sportives allemandes ont finalement décidé de sanctionner le fautif.

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