![]() L’OM a eu froid dans le dos
Marseille s'est sorti in extremis du traquenard tendu à Besançon dimanche soir, en 32e de finale de la Coupe de France. Sur un terrain gelé à la limite du praticable, les hommes d'Erik Gerets n'ont pas pu prendre l'avantage avant le dernier des tirs au but, converti par Cheyrou (1-1 ap, 4 tab à 5). ![]() Marseille a cru revivre le cauchemar de Carquefou dimanche soir à Besançon, en 32e de finale de la Coupe de France. Les hommes d'Erik Gerets ont dû patienter jusqu'à la séance des tirs au but pour forcer le destin (1-1 ap, 4 tab à 5), après avoir concédé l'ouverture du score. La partie avait pourtant failli ne pas débuter en raison de l'état du terrain, gelé, et aurait pu ne pas aller à son terme. Finalement, Jean-Charles Cailleux a pris le risque de faire jouer jusqu'au bout. Les Marseillais ont rapidement mis le pied sur le ballon et ont fait parler leur avantage technique et physique pour étouffer les Doubistes. Mais le temps passant, les Bisontins se sont enhardis et créaient la sensation avec le concours de Zubar. La formation de CFA manquait même la balle de match avant de se faire rejoindre sur un penalty de Taiwo. Lors de la séance des tirs au but, Mandanda sortait la dernière tentative de Rangdet, et laissait à Cheyrou le soin de sceller le sort du match. L'OM retrouvera Concarneau ou Lyon en seizièmes. emplacement publicitaire Les buts - Lancé en profondeur, Rangdet laisse Zubar sur place avant de réussir un crochet du droit aérien sur Rodriguez qui lui ouvre le chemin du but. Le Bisontin arme sa frappe de volée à dix mètres face aux filets, mais Zubar revient en catastrophe et lobe Mandanda en tentant d'enlever le ballon du pointu ! (66', 1-0). - Ziani tente de lancer Kaboré à l'entrée de la surface côté droit, mais Goyon dévie de la main et oblige l'arbitre à désigner le point de penalty. Taiwo s'élance et place la balle au ras du poteau alors que Bouchard avait plongé du bon côté (84', 1-1). Les temps forts - L'OM ne tarde pas à se montrer dangereux. Cheyrou dépose depuis l'aile gauche un centre enroulé sur le crâne de Koné au point de penalty. L'Ivoirien pique sa tête. Le terrain est tellement dur que le rebond est démesuré et vient heurter le sommet de la barre transversale alors que Bouchard était battu (5'). - Hamouma profite d'un long renvoi en profondeur pour échapper au marquage. Le Bisontin accélère pour être à la retombée, mais ne parvient qu'à effleurer le cuir face à Mandanda livré à lui-même (29'). - Koné s'engouffre sur l'aile gauche et parvient à centrer vers le point de penalty. Cheyrou arrive à toutes enjambées mais sa frappe puissante du droit est contrée au départ par Golliard. Dans la continuité, Zubar place une mine de vingt-cinq mètres bien bloquée par Bouchard (72'). - L'OM fait le siège devant la surface de Besançon mais s'expose aux contres. Lancé idéalement en profondeur, Hamouma pense avoir le temps d'ajuster Mandanda mais permet à Taiwo de revenir en catastrophe pousser le ballon en corner (77'). - Les Marseillais passent leur temps dans le camp bisontin depuis le début de la prolongation. Koné remise à l'angle gauche de la surface pour Taiwo dont la frappe enroulée du gauche frôle la lucarne de Bouchard (120'). La prestation des Bisontins Dépassé une fois à la 5e, Bouchard s'est ensuite appliqué dans ses prises de balle. Souvent bien placé en couverture, Goyon a réussi une belle intervention devant Koné à la demi-heure. Dans l'axe, Lamy et Golliard, le capitaine, ont été très sollicités mais s'en sont globalement bien sortis. Gamondes a eu fort à faire avec les montées de Taiwo et a parfois été trop lâche au marquage. Au milieu, Boillon, Bourillon et Hakkar ont été dépassés techniquement mais ont compensé par l'envie et la hargne. En attaque, Rangdet a apporté un brin de panache en gratifiant les supporters de deux-trois gestes techniques pas piqués des sauterelles. Il a poussé Zubar à la faute après un numéro de haute voltige entre les deux défenseurs centraux marseillais. Hamouma a montré sa belle pointe de vitesse sur un terrain qui ne s'y prêtait guère, mais a manqué de lucidité dans le dernier geste et a raté la balle de match. Seul en pointe, Gégout a passé une soirée difficile, il a manqué de précision sur sa meilleure occasion. La prestation des Marseillais Mandanda n'a rien eu à faire jusqu'à la séance des tirs au but. En délicatesse avec ses appuis, Zubar n'a pas souvent été à son avantage. De retour après huit mois d'absence, Rodriguez a rendue une copie plutôt propre et encourageante pour son entraîneur, mais s'est fait surprendre sur l'ouverture du score. Increvable, Bonnart a balayé son couloir de bout en bout. M'Bami a fermé l'accès dans l'axe et joué son rôle de relais. A l'initiative de quasiment toutes les offensives, Ziani a apporté sa touche technique pour créer les décalages. Cheyrou a fait de même côté gauche. Valbuena a été discret, remplacé dès la mi-temps par Kaboré qui a combiné dans l'entrejeu. Une grosse occasion d'entrée pour Koné. Passé sur l'aile gauche après la pause, il a multiplié les courses. Au front, Samassa n'a pas fait grand-chose des rares munitions mises à sa disposition. L'homme du match : Taye Taiwo Porté sur l'offensive, Taye Taiwo a survolé le match. Initialement défenseur latéral gauche, l'Ivoirien n'a pas cessé d'alterner entre débordements, dédoublements, percussions, centres, frappes de loin, têtes de près, sprints offensifs, défensifs… Buteur, il a aussi ôté la balle de match à Hamouma avant d'inscrire le premier tir au but marseillais. La note du match : 12/20 Quitte à jouer sur une patinoire, autant remplacer les crampons par des patins. Sur un terrain très difficile, la qualité du match s'en est lourdement ressentie. Mais l'exploit a un temps été en vue et le suspense est resté entier jusqu'au coup de sifflet final. Marseille échappe de peu à une deuxième humiliation après la défaite à Carquefou la saison dernière. Sur un terrain très difficile, les hommes d'Erik Gerets ont rétabli la barre in extremis pour avoir le droit d'affronter Lyon ou Concarneau en seizièmes de finale de la Coupe de France.
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