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P’tits nouveaux et grands anciens
Par Pierre Chalmet - Les Bleus Vers 2004, Mise en ligne: le 19/02/2004 à 23h00
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Jacques Santini peut-être satisfait sur certains points en Belgique (0-2). Les problèmes posés par le remplacement de Cissé ou bien par «l'âge du capitaine» Desailly sont ainsi tout près de trouver une réponse. A partir des performances individuelles, essayons de tirer les enseignements quant à la «liste des 23» .

La chronique «Les Bleus vers 2004» vous permet chaque vendredi de faire un point détaillé sur l'actualité de l'Equipe de France. Cette semaine, un retour détaillé avec du recul de la performance des Français en Belgique.

Les joueurs

Barthez n'a été inquiété que trois fois : un crochet un peu long de Buffel, un coup-franc non cadré de Sonck et une extension acrobatique de Pieroni en toute fin de match. Dans ces conditions, le plus dur était de rester concentré durant toute la partie. Il y est parvenu, s'appliquant à bien capter des ballons rendus glissants par la pluie. Il a digéré sa période d'inactivité et reste, de loin, le numéro 1.
Desailly était l'objet de lourdes interrogations. Absent des deux derniers rendez-vous des Bleus, sur le banc de Chelsea depuis plus d'un mois, dans quel état allait-on retrouver le capitaine de l'équipe de France ? Il a compensé par son placement ce qu'il a perdu dans ses jaillissements, et a gagné en motivation ce qu'il a abandonné de vivacité. Sinon, il reste le même : dur dans ses interventions, précis (et précieux) dans la relance.


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Thuram a commencé son match par une erreur importante en laissant partir Buffel, puis, un peu plus tard, par une relance hasardeuse vers Gallas. Il a dominé le reste de la rencontre tant dans le jeu aérien que dans ses interventions au sol. Il répète depuis longtemps qu'il est meilleur dans l'axe, et on va finir par le croire.

Silvestre retrouvait mercredi un poste de latéral gauche. Il a souffert face aux combinaisons de Mpenza et Deflandre, d'autant plus qu'il a souvent été seul pour y faire face. Cette solitude défensive explique aussi sa grande discrétion offensive. Il s'est parfois «jeté» , ce qui témoigne de son manque de repère le long de la touche.

Lizarazu (qui a remplacé Silvestre) n'a, quant à lui, aucun problème de repère le long de cette ligne de touche. Le Basque a tout de suite apporté ses centres et sa complicité avec Zidane. Il est notamment l'auteur d'une belle action dans laquelle il a «enrhumé» le jeune Kompany d'un crochet intérieur avant de centrer en retrait. Il a également eu la chance de rentrer en jeu alors que la menace Mpenza s'était éteinte. Lui aussi est l'indiscutable numéro 1.

Gallas, comme Silvestre, n'est pas un joueur de couloir. Il n'a pas été mis en difficulté par son adversaire direct, Van der Heyden, qui s'est montré très timide offensivement parlant. Le coéquipier de Desailly à Chelsea n'a pas non plus pris de risques offensifs.

Dacourt a été victime de son enthousiasme en se blessant très vite dans un choc avec Sonck et a été remplacé par Makelele. Celui-ci est toujours le même. Infatigable, il harcèle le milieu adverse avec autant de hargne que de courage. Balle au pied, il possède un étonnant art du contre-pied. Il est nécessaire à cette équipe de France-là. Il couvre sans relâche toute la largeur, laissant à Vieira le soin d'animer la profondeur.

Vieira, grâce à la couverture de Makelele, a tenté d'étoffer son rôle de récupérateur. Il s'est aventuré à jouer plus haut qu'il n'en a l'habitude. Il a ainsi parfois pris le relais de Zidane dans l'axe en portant le ballon dans les trente mètres adverses, ou essayé une percée dans la surface belge. Mais ces velléités ont aussi occasionné quelques pertes de balles, et des fautes dues à un retard dans le placement.

Rothen a remplacé Vieira. L'ailier monégasque a tenté de placer ses centres, mais est resté étonnament statique. Il n'a, par exemple, jamais combiné avec Lizarazu pourtant avide de montées. Il semble jouer en équipe de France avec le frein à main.

Govou a déçu et son but ne peut faire oublier sa modeste prestation. Balle au pied, il n'a jamais fait la différence et a même rarement essayé de la faire. Il n'a été dangereux que sur deux ou trois appels en profondeur le long de la touche. Conscient de sa petite partie, le Lyonnais avouait après le match avoir «surtout bien cherché à défendre avant d'attaquer» . Evoluant pourtant au poste qui est le sien à Lyon, bénéficiant d'une entente préalable avec Luyindula, le Lyonnais a perdu des points dans la course à l'Euro. Néanmoins, il a marqué son troisième but en bleu, en profitant bien du travail des deux attaquants.

Pires est entré à la place de Govou. Etait-il déçu de ne pas être titulaire ? Fâché de ne pas évoluer sur son côté favori, lui qui rappelait avant le match : «tout le monde sait que je préfère jouer sur le côté gauche» ? En tout cas, on est loin d'avoir vu le meilleur Pires. Invisible pendant la moitié de la seconde période, il a semblé plus à l'aise lorsque Rothen a remplacé Vieira. Là, il s'est rapproché de l'axe et a touché plus de ballons.

Zidane fait toujours la pluie et le beau temps dans le jeu des Bleus. Mercredi, sa «petite» prestation a correspondu avec le très faible nombre d'occasion française. Contrairement à ses derniers matches en bleu, le «Galacticos» a déserté le côté gauche pour se recentrer. Son replacement défensif en a parfois souffert et il a souvent laissé Silvestre seul face à deux Belges. Il a néanmoins facilement trouvé Saha et surtout Luyindula avec qui il a efficacement combiné en jeu court axial. Et puis il y a eu, juste avant de sortir, cette exceptionnelle chevauchée…

Saha a fêté sa première séléction en marquant, comme l'avait fait avant lui un certain Zidane. Il a semblé très réticent à l'idée de s'écarter de l'axe du terrain, ce qui, compte tenu des dispositions similaires de Luyindula et de Zidane, a parfois provoqué des embouteillages devant la surface belge. Le nouveau coéquipier de Silvestre à Manchester a fait admirer sa couverture de balle. Il a été de tous les (rares) bons coups des Bleus : fauché pour sa première percée dans les 18m, une nouvelle fois irrégulièrement stoppé sur l'action du but, puis enfin buteur sur le cadeau de Zidane.
Luyindula a étonné par la vivacité de son jeu balle au pied autant que par la précision de ses remises, notamment vers Zidane et Saha. Il s'est signalé par un bel enchaînement contrôle - volée. Souvent dos au but, il n'en a pas semblé gêné. Il a déjà l'allure d'un vétéran dans cette équipe.
Marlet l'a remplacé à l'heure de jeu. L'Olympien est resté invisible, peu aidé il est vrai par les incessants changements. Enfin, les trois Auxerrois (Boumsong, Kapo et Méxes) ont joué trop peu de temps pour qu'on se risque à les évaluer.

Quelles leçons pour les «23» ?

La composition de la défense a pu surprendre. Silvestre, titulaire dans l'axe à Manchester Utd, s'est retrouvé sur le côté gauche ; Thuram, qui a effectué la plus grande partie de sa carrière internationale à droite, a été recentré aux côtés de Desailly ; Gallas, candidat à un poste axial dans son club de Chelsea, a quant à lui été titularisé au poste d'arrière latéral droit. Volonté de brouiller les pistes ou expérimentations ? Santini s'en est clairement expliqué : «nous cherchons à anticiper les situations imprévues. Nos changements nous permettent d'apporter des réponses au sein même de notre groupe car, lors du Championnat d'Europe, nous ne pourrons pas faire appel à des joueurs extérieurs. C'est pour cette raison que nous avons proposé aux joueurs d'occuper des postes différents de ceux qu'ils occupent en club, et qu'ils ont accepté» . Mais dire que les Bleus et leur staff en sont à travailler «les situations imprévues» , c'est avouer que «la situation normale» est déjà déterminée. L'excellente prestation de Thuram dans l'axe par exemple ne devrait donc pas remettre en question sa position sur le terrain. L'intéressé est lui-même très lucide : il souligne que le match «a permis au coach de voir différents joueurs à différentes places avec différentes associations. C'est comme ça que je me suis retrouvé dans l'axe ce soir. Mais les choses sont claires. Pour l'instant, je joue sur le côté droit en équipe de France» .

De même pour Silvestre, le plus souvent titularisé dans l'axe de la défense des Bleus par Santini : il devrait être la seconde option pour composer la charnière centrale. Car la première des options reste bien l'inamovible capitaine Desailly. Souvent blessé, souvent sur le banc de Chelsea, celui-ci avoue : «à mon age, le nouveau paramètre, c'est l'intensité de l'entraînement qui est réclamée pour revenir au haut niveau après une blessure» . Mais si les Bleus peuvent se passer de l'expérience de leur capitaine pour un match, il reste nécessaire sur la durée d'un tournoi comme l'Euro. Les interrogations dont il a fait l'objet avant la rencontre de mercredi ont toutes trouvé leur réponse durant le match. En défense centrale, il est le numéro 1 selon Santini : «Marcel a relevé le challenge» , et le sélectionneur de renverser l'argument de l'age : «les vieux briscards peuvent apporter tout leur soutien pendant les cinq ou six semaines de compétition» .

Avec la composition de la défense et «l'affaire» Desailly, l'autre question était celle de l'intégration des «nouveaux» . Là encore, les nouvelles sont bonnes. Certes Saha et Luyindula ont peut-être un jeu trop similaire pour êtres alignés ensemble. Tous deux attirés par l'axe, ils ont souvent joué trop proches l'un de l'autre. C'est d'ailleurs l'une des raisons de la faible prestation des Bleus. Zidane délaissant son côté gauche, Govou puis Pires peu présents à droite, les arrières latéraux concentrés sur leurs tâches défensives, peu de jeu a été produit sur les ailes. Mais le chantier du remplacement de Cissé a bien avancé. Dans l'optique de l'Euro au Portugal, ils ont marqué des points dans un registre nouveau pour l'équipe de France. En effet, ni Henry ni Trezeguet ne possèdent cette aptitude au «petit jeu» dos au but, sur deux ou trois pas. De Desailly à Zidane, tous les Bleus ont d'autre part souligné la rapidité de leur intégration. L'un des deux au moins devrait être du voyage.

Trois satisfactions (Desailly, Saha, Luyindula), deux (relatives) déceptions (Govou, Rothen) : nul doute que, même d'un match sans éclat, Santini aura tiré de nombreux enseignements. Les Bleus remportent leur 14e succès consécutif et continuent d'impressionner leurs futurs adversaires. Prochain rendez-vous pour les Bleus le 31 mars contre les Pays-Bas. Prochain rendez-vous pour les Bleus vers 2004 la semaine prochaine : nous nous pencherons sur les choix offerts au sélectionneur pour composer sa défense lors de l'Euro.



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