Manchester City : Cherki, l'instinct avant tout
Passeur décisif puis buteur contre Nottingham Forest (1-2), ce samedi en Premier League, Rayan Cherki a confirmé sa montée en puissance avec Manchester City. Le meneur de jeu français a surtout rappelé à Pep Guardiola qu'il restait, avant tout, un joueur d'instinct.
À Manchester City, Rayan Cherki est en train de passer un cap. Longtemps perçu comme un talent à canaliser, le milieu offensif français s'affirme désormais par ce qui le définit depuis toujours : le jeu à l'instinct. Une liberté assumée, parfois à contre-courant des consignes, mais de plus en plus décisive dans une équipe qui avait besoin de spontanéité.
R. Cherki – «je n'ai pas trop écouté les consignes du coach»
Sur la pelouse de Nottingham Forest (1-2), ce samedi, l'ancien joueur de l'Olympique Lyonnais a livré la prestation la plus symbolique de sa montée en puissance. Une passe décisive pour Tijjani Reijnders, puis le but de la victoire d'une demi-volée inspirée, pour offrir un succès précieux à Manchester City. Mais plus encore que les chiffres, c'est sa lecture du jeu qui a marqué. «Je n'ai pas trop écouté les consignes du coach, j'ai senti qu'il fallait rentrer dans l'axe» , a confié le meneur de jeu après la rencontre sur Canal+, résumant parfaitement son approche.
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Cette déclaration n'est pas anodine. Elle illustre un joueur qui ne joue pas en opposition au cadre, mais qui ose le bousculer quand la situation l'exige. Cherki ne force pas ses gestes, il les sent. Il entre dans les espaces, attaque l'intervalle, décide vite. Plus vite que les autres. Avec près de 4 passes clés par match et un rendement offensif parmi les meilleurs de Premier League à temps de jeu égal, son instinct n'est plus un pari esthétique mais un outil de performance redoutable pour un club qui vient d'enchaîner un sixième succès de rang en championnat.
Quand l'instinct devient une force collective
Ce changement de dimension s'observe aussi dans la confiance que lui accorde progressivement le manager catalan. D'abord cantonné à un rôle d'ailier discipliné, Cherki, meilleur passeur de Premier League (8), évolue désormais plus librement dans le demi-espace, là où sa créativité fait mal. Moins de touches inutiles, plus de décisions tranchantes, et une influence directe sur le rythme offensif d'une équipe longtemps en manque d'inspiration entre les lignes depuis le départ de Kevin De Bruyne du côté de Naples.
À 22 ans, le Français n'est plus dans la démonstration, mais dans l'impact. Longtemps perçu comme un joueur à canaliser dans un cadre ultra-structuré, son instinct s'impose aujourd'hui comme une vraie ressource pour un Manchester City en quête de fraîcheur après une dernière saison décevante. Cherki ne s'oppose pas au système, il l'enrichit par l'imprévu, par ces décisions prises sur une demi-seconde qui font basculer un match. À ce stade, même Guardiola sait qu'il serait risqué de vouloir l'en empêcher.
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