PSG : 2025, quel millésime !

Le Paris Saint-Germain est entré en 2025 avec un embryon d'équipe révolutionnée, mais toujours son lot d'incertitudes. Il va quitter l'année après avoir réalisé une razzia historique, en France, en Europe et dans le monde.

Luis Enrique et le PSG ont été au sommet en 2025.

2024 s'était terminé par un exploit de Matvey Safonov, contre Lens (1-1, 4-3 t.a.b.) en Coupe de France, pour éviter au Paris Saint-Germain une élimination dès les 32es de finale. Symboliquement, 2025 va se finir de la même manière - enfin pas tout à fait, a priori, puisqu'il reste justement cette entrée en lice en Coupe à bien négocier, samedi, face aux amateurs vendéens de Fontenay.

On parle en tout cas de cette nouvelle séance de tirs au but héroïque du gardien russe, mercredi en finale de la Coupe Intercontinentale face à Flamengo (1-1, 2-1 t.a.b.). Auteur de quatre arrêts sur cinq tentatives, le portier de 26 ans, noté 9/10 par la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes ici), a quasiment offert à lui seul son sixième trophée de l'année au PSG.

6 titres sur 7 en 2025

En faisant tomber les Brésiliens, forts de leur statut de champions d'Amérique du Sud, au bout du suspense et de l'effort, le PSG est devenu le troisième club de l'histoire à réaliser le sextuplé, après le FC Barcelone et le Bayern Munich, et le second seulement à le faire sur une même année calendaire. L'équipe espagnole a tout raflé en 2009, idem pour l'escouade allemande en 2020, à la différence qu'elle avait été sacrée en Coupe du monde des clubs, alors disputée sous son ancien format, en février 2021.

Pour sa part, le PSG a triomphé lors du Trophée des Champions en faisant tomber Monaco (1-0) dans le temps additionnel, avant de marcher sur la Ligue 1, gagner une 16e Coupe de France, puis s'offrir le premier sacre en Ligue des Champions de son histoire, et confirmer sa domination européenne en remportant la Supercoupe d'Europe. Seule ombre au tableau qui rend cette année pas tout à fait parfaite : son lourd revers en finale de la première édition relookée du Mondial des clubs, contre Chelsea (0-3). Le 7/7 historique n'est pas passé loin.

Une identité affirmée

Au-delà du palmarès, le PSG s'est forgé une véritable identité en 2025. La première année complète du projet sans star, axée sur le développement de jeunes joueurs, a donc été un succès absolu. Les cadres avaient changé, les hiérarchies aussi, et l'équipe semblait encore en construction, parfois brillante, parfois friable. Mais derrière ces hésitations, une idée forte s'est dessinée : bâtir sur la durée plutôt que briller par à-coups. Les mois ont passé et le puzzle a pris forme.

Grâce à un pressing étouffant et une maîtrise absolue du ballon, Paris a imposé un rythme et une intensité intenables, qui ont donné du pouvoir aux latéraux, révélé Ousmane Dembélé comme un formidable faux 9 - récompensé du Ballon d'Or -, et offert plus de poids au trio João Neves - Vitinha - Fabian Ruiz, empire du milieu inébranlable. En quittant 2025, le PSG n'est plus le même club qu'en y entrant. Il a presque tout gagné, changé son image, et surtout, posé les bases d'une nouvelle ère. Son prochain défi commence déjà, il concernera sa capacité à durer, à se renouveler sans se renier face à des attentes décuplées.

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