Nice : le monde de la Ligue 1 révolté par les incidents
Sans surprise, les incidents survenus à Nice dimanche ont eu un impact sur le monde de la Ligue 1. Ce jeudi, plusieurs entraîneurs du championnat ont pris la parole, avec un véritable cri du coeur de la part du coach du Stade Rennais Habib Beye.

Englué dans une crise sur le plan sportif avec 6 défaites consécutives en Ligue 1, l'OGC Nice a été secoué par l'agression subie par les joueurs au centre d'entraînement après le revers à Lorient (1-3) dimanche dernier.
Les incidents intervenus chez les Aiglons ont logiquement provoqué une onde de choc dans les autres clubs français.
H. Beye - «le jour où on va aller plus loin que ça, on va faire quoi ?»
Présent en conférence de presse ce jeudi, l'entraîneur du Stade Rennais Habib Beye a poussé un véritable cri du coeur face à la situation connue par le Gym. «Je suis choqué par l'image que nous donnons de notre football à travers ces actes-là, choqué parce que j'estime que c'est inacceptable de voir ce type de confrontation. Il va falloir vite qu'on se réveille car ce qui se passe dans le football à travers ça, aujourd'hui on est sur des insultes, des crachats et peut-être des coups, mais le jour où on va aller plus loin que ça, on va faire quoi ? On va se réveiller un matin et se dire : ah bah, il aurait fallu que. Ce n'est pas une problématique récente qui s'est juste passée à Nice, ça s'est passé ailleurs et je l'ai expliqué ici : on a un droit de spectacle, les supporters viennent voir un spectacle. Quand cette relation change dans l'exigence de l'un vis-à-vis de l'autre, c'est là où ça me paraît démesuré. C'est inacceptable», a insisté le technicien sénégalais.
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A l'avenir, l'ancien défenseur de l'Olympique de Marseille craint des débordements plus graves et a épinglé les responsables de ce dérapage. «Des sanctions doivent être prises, car ce n'est pas l'image que l'on veut donner de notre football et de la Ligue 1. Il faut vite qu'on se réveille... A un moment, on se réveillera un matin et il y aura quelque chose d'encore plus grave que ce qui s'est passé, qui est déjà très grave. Vous ne pouvez pas considérer que 400 mecs qui sont là pour rendre des comptes ou même en venir aux mains avec des joueurs ou demain avoir des exigences, ce ne sont pas des supporters. 400 mecs qui viennent le soir à minuit pour attendre une équipe, ce ne sont pas des supporters sauf s'ils sont là pour la supporter, mais sinon, non», a fustigé Beye.
Genesio et Sage choqués
De son côté, le tacticien de Lille Bruno Genesio a également partagé sa stupéfaction face à de tels incidents. «On a le droit d'être en colère, de manifester, de siffler, d'exprimer des opinions, et heureusement. Mais en arriver à des gestes violents... on n'a pas le droit, ni dans le foot ni ailleurs», a souligné le Français. Un avis partagé par l'entraîneur du RC Lens Pierre Sage, qui a également fait le lien avec un problème de société.
«J'ai vécu 12 ans dans cette ville, je connais assez bien le club et la population de cette ville. Cela m'a beaucoup interpellé. Maintenant, il y a toujours une chose qui me questionne : comment des personnes qui se réunissent, je parle des joueurs, des entraîneurs et des supporters, pour une même cause, s'envoient beaucoup d'amour à un moment donné puis quelques mois plus tard sont capables d'arriver à ce genre de choses ? Je ne comprends pas. Le sport et les clubs sont le terrain d'autres combats, ce sont peut-être ces choses qu'il faut dénouer et désamorcer pour laisser sa place au sport», a répondu le Lensois. Le football français fait front pour dénoncer des comportements inacceptables.
Que pensez-vous des propos des entraîneurs de Ligue 1 sur les incidents à Nice ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...

