Nice : retournement de situation avec Haise

Englouti dans une grave crise, l'OGC Nice semblait se séparer de Franck Haise. Les dernières heures laissent pourtant entrevoir un revirement inattendu qui pourrait rebattre toutes les cartes.

Franck Haise devrait finalement rester à Nice.

Nice vit au bord de la rupture et avance dans un climat où tout s'effrite à la fois : résultats catastrophiques, vestiaire bousculé, direction sous pression et violences inédites à la sortie du bus après la défaite à Lorient (3-1), dimanche.

Dans ce chaos, l'avenir de Franck Haise paraissait scellé, au point que son départ devait être entériné ce mercredi. Mais la journée a pris une tournure inattendue, relançant un dossier que tout le monde pensait clos.

Haise veut finalement rester

Pendant quarante-huit heures, la tendance était claire. Marqué par les six défaites consécutives et surtout par les agressions envers plusieurs joueurs — Terem Moffi et Jérémie Boga en tête —, l'ancien coach de Lens avait confié à son vestiaire qu'il envisageait une décision forte. D'après L'Équipe et RMC, l'entraîneur azuréen se disait même prêt à partir sans réclamer ses indemnités. La rupture semblait consommée, validée en interne, avec une prise de parole programmée pour acter son départ.

Le scénario a basculé ce mercredi matin. Le technicien de 54 ans a finalement réuni son groupe pour leur annoncer qu'il voulait poursuivre sa mission, convaincu qu'il peut encore changer la dynamique et retrouver un collectif ébranlé, affirme L'Équipe. Ce revirement prend tout le monde de court, dans un contexte où le club préparait déjà l'après-Haise avec une solution interne pressentie pour assurer l'intérim. Désormais, la direction doit statuer : valider le maintien du technicien ou assumer la séparation initialement envisagée.

Une crise qui dépasse le terrain

Ce changement de cap intervient alors que le club tente de gérer un environnement devenu toxique. Le retour de Lorient a dégénéré en scène de violence inédite : insultes, coups, tentatives d'intrusion dans le bus, Moffi et Boga placés en arrêt de travail pour plusieurs jours, une partie du vestiaire choquée et un staff qui s'interroge sur les conditions de sécurité. Le directeur sportif Florian Maurice, lui aussi agressé, a dû prendre du recul pour digérer l'épisode et réfléchir à son propre avenir.

Sportivement, la dynamique est tout aussi inquiétante. Nice reste sur six défaites de rang, n'a pris aucun point en Ligue Europa et affiche des chiffres vertigineux : dix-sept matchs européens sans victoire, quatre tirs cadrés en cinq journées sur la scène continentale. Dans ce contexte, Haise semblait prêt à quitter un navire en perdition. Son choix de rester, si la direction le confirme, pourrait servir de point d'appui pour relancer le groupe... ou devenir un nouveau foyer de tension dans une semaine chaotique.

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