Nice : Dante, la saison de trop
À 42 ans, Dante vit son dernier tour de piste sous le maillot de l'OGC Nice. Miné par une succession de pépins physiques depuis plus d'un an, le capitaine brésilien avance au ralenti. La question n'est plus vraiment de savoir s'il tiendra, mais jusqu'où il pourra accompagner le Gym avant l'épilogue annoncé en juin.

L'OGC Nice accompagne la dernière ligne droite de la carrière de Dante dans un climat de prudence et de lucidité. Miné depuis plus d'un an par des pépins récurrents aux genoux, le capitaine brésilien évolue désormais au rythme d'un corps qui n'encaisse plus. Sa retraite programmée en fin de saison donne à ce dernier exercice un parfum d'adieu qui dépasse largement les enjeux sportifs.
Un corps qui ne répond plus
La fin de campagne précédente avait déjà laissé entrevoir la limite. Dante tenait en Ligue 1 avec une présence quasi constante (28 matchs sur 34), mais l'envers du décor reposait sur un protocole de soins quotidien, des charges réduites et une récupération rallongée. La Coupe d'Europe avait été encore plus révélatrice, entre alertes aux genoux, ménisque capricieux et plusieurs matchs vécus depuis le banc (3 matchs sur 8). Le rendement restait là, mais la répétition devenait impossible.
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La nouvelle saison a confirmé cette rupture. Blessure lors du tour préliminaire face à Benfica (2-0), rechute en championnat, absences en Europa League et nouveau coup d'arrêt en octobre. Le capitaine n'a disputé que quelques rencontres avant de céder une place désormais assumée à Kojo Peprah Oppong et Juma Bah. Nice a gagné en continuité ce qu'il a perdu en expérience, et la défense s'est installée dans un fonctionnement où Dante n'est plus un titulaire mais une option ponctuelle.
Haise protège son capitaine et prépare la suite
Cette gestion stricte découle d'un principe clair. Franck Haise refuse de mettre Dante en danger tant que la charge de travail n'est pas suffisante. Le coach l'a dit publiquement, avec une franchise respectueuse. «Il a eu très peu de séances collectives sur trois mois et demi. Je suis content de le retrouver, mais je ne peux pas le lancer trop vite. Il doit reprendre de bonnes sensations. Il faudra encore quelques séances.» Une mise au point qui illustre la prudence du staff, désireux d'accompagner son capitaine sans s'aveugler.
En interne, cette saison sert surtout de transition. Dante intervient en vidéo, parle beaucoup avec les jeunes, observe, transmet et prépare la prochaine génération de centraux qui s'installe autour de lui. Le club anticipe déjà un rôle hors terrain une fois sa retraite actée, avec la volonté d'intégrer l'ancien capitaine dans le projet sportif. Son influence n'a pas disparu, elle a simplement changé de place. Nice organise une sortie digne, à la hauteur d'un joueur qui a marqué son époque, tout en consolidant une défense appelée à vivre sans lui.
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