Équipe de France : un match pas si anodin...
Déjà qualifiée pour le Mondial 2026, l'équipe de France termine sa campagne en Azerbaïdjan dans une rencontre présentée comme anodine. Derrière cette impression de match sans enjeu, plusieurs Bleus jouent pourtant très gros à quelques mois de la prochaine Coupe du monde.

À la veille du match, Ibrahima Konaté a posé le décor. «Même si le match devait être catastrophique, on est déjà qualifiés. Qu'on gagne ou qu'on perde, ça ne change rien du tout» , a expliqué le défenseur central de Liverpool.
Un message destiné à calmer l'atmosphère collective, mais qui ne reflète qu'une partie de l'équation. Avec une rotation totale prévue par Didier Deschamps, cette dernière sortie de l'année devient un véritable examen individuel.
Un match sans pression... sauf pour ceux qui doivent convaincre
Le sélectionneur tricolore devrait changer l'intégralité de son onze, une première sous son mandat. Cette logique ouvre un espace précieux pour les joueurs en quête de légitimité. Lucas Chevalier symbolise ce basculement : première cape, période compliquée au Paris Saint-Germain, polémique récente... Il lui faut rassurer pour s'installer durablement comme numéro 2 derrière Mike Maignan. Devant lui, les frères Hernandez ont également tout à prouver : Lucas doit montrer qu'il reste une option crédible comme quatrième central, et Théo doit dissiper les doutes qui ont accompagné son départ en Arabie Saoudite.
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Le milieu n'offre pas plus de confort. Warren Zaïre-Emery et Khéphren Thuram doivent franchir un cap en influence pour bousculer une concurrence dense où Aurélien Tchouaméni, Adrien Rabiot, Manu Koné ou Eduardo Camavinga gardent une longueur d'avance. Devant, la bataille est encore plus rude : Hugo Ekitike a marqué des points contre l'Ukraine, mais Jean-Philippe Mateta, Christopher Nkunku ou Maghnes Akliouche doivent impérativement peser pour ne pas sortir du radar à quatre mois du prochain rassemblement. Pour plusieurs d'entre eux, Bakou est peut-être la seule fenêtre avant la liste finale.
Un enjeu bien réel
Même sans pression au classement, la rencontre n'est pas totalement anodine. La France restera tête de série en décembre – sa 3e place mondiale la met à l'abri du moindre basculement –, mais conserver une dynamique de résultats solides reste un marqueur important aux yeux du staff. Deschamps insiste depuis des années sur cette notion d'exigence continue : gagner les matchs qu'on doit gagner, même quand la qualification est acquise, fait partie de l'ADN qu'il a installé depuis 2016.
Cette soirée sert aussi de message interne : hormis Kylian Mbappé, personne n'est figé dans la hiérarchie. L'équipe évolue, les statuts se jouent sur la forme du moment, et une performance solide à Bakou peut peser bien plus qu'on ne l'imagine pour la liste du printemps. Derrière l'apparence d'un rendez-vous sans enjeu, ce déplacement ressemble à un entretien d'embauche géant. Pour certains, c'est une opportunité unique. Pour d'autres, la dernière avant le verdict du printemps.
Les compositions probables
Azerbaïdjan : Magomedaliev - Huseïnov, Badalov, Mustafazada, Krivotsyuk, Abbasov - Baïramov, Makhmudov (c), Khaibulaev, Abdullazade - Dadashov.
France : Chevalier – Gusto, Konaté (c), L. Hernandez, T. Hernandez – Akliouche, Zaïre-Emery, Thuram, Nkunku – Mateta, Ekitike.
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