Équipe de France : Cherki déchaîne déjà les passions
Titulaire contre l'Ukraine (4-0), Rayan Cherki a relancé un débat très commenté autour du poste de meneur de jeu. Entre critiques virulentes et soutiens assumés, le jeune international se retrouve déjà au centre d'un clivage profond.

Sa prestation face à l'Ukraine (4-0), jeudi, n'a duré que 68 minutes, mais elle a suffi à diviser. Au sein d'une équipe encore (souvent) en recherche d'idées, Rayan Cherki (22 ans) a concentré critiques, doutes et éloges, révélant l'ampleur des attentes qui l'entourent.
Un match devenu objet de débat
Les données brutes racontent une copie active : 92 ballons touchés, 66 passes réussies dont 57 dans le camp adverse, quatre passes clés et une volonté constante d'accélérer le jeu. Une lecture que plusieurs consultants ont soulignée, Philippe Carayon estimant qu'il avait été «le meilleur Français sur la première heure» , tandis que Johan Micoud rappelait qu'il avait été «le seul à tenter» dans une première période terne. Dans un contexte où les Bleus manquaient d'inspiration, le milieu offensif de Manchester City a incarné une forme d'initiative bienvenue.
Face à ce constat, une critique plus tranchée s'est imposée. Jérôme Rothen a reproché ses «gestes superflus» , son «coup du foulard» déplacé et un match jugé «abominable» dans l'état d'esprit. Pour d'autres observateurs, sa prise de risque a trop souvent tourné au déchet, symbolisant un joueur encore irrégulier pour un tel niveau de compétition. L'opposition entre ces deux visions a rapidement pris de l'ampleur, transformant une prestation nuancée en point de friction récurrent dès qu'il est question de son rôle chez les Bleus.
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Un rôle exposé, une concurrence féroce
Didier Deschamps a tenté d'apporter une lecture plus mesurée. Le sélectionneur a salué la qualité technique du joueur tout en pointant un positionnement «trop bas» et la nécessité de simplifier son jeu pour s'inscrire pleinement dans le collectif. Revenu d'une blessure de près de deux mois, le meneur de jeu formé à l'Olympique Lyonnais, qui disputait seulement sa troisième sélection face à la Zbirna, apparaît encore en phase d'adaptation, d'autant que Manchester City ne lui a offert qu'un temps de jeu limité depuis son retour.
L'exposition qui entoure son poste, central en équipe de France, renforce encore la tension. L'héritage laissé par Antoine Griezmann demeure immense, tandis que Michael Olise, Maghnes Akliouche ou encore Désiré Doué revendiquent eux aussi une place au coeur du jeu. Dans un secteur aussi concurrentiel, la moindre prestation moyenne devient un argument, et chaque prise de risque un motif de débat. C'est dans cet environnement chargé que Cherki évolue, symbole d'un espoir autant que cible d'un jugement instantané.
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