Inter : Bonny fait ses présentations

Recruté à Parme pour 25 M€, Ange-Yoan Bonny s'illustre déjà sous les couleurs de l'Inter. L'attaquant français a profité de la blessure de Marcus Thuram pour enchaîner deux prestations de très haute volée.

Ange-Yoan Bonny brillé déjà avec l'Inter.

Peu connu en France, Ange-Yoan Bonny s'impose comme l'une des révélations les plus marquantes du début de saison en Serie A. Formé à Tours puis à Châteauroux, l'avant-centre de 21 ans sort de quatre exercices à Parme, dont une première année convaincante dans l'élite italienne, suffisante pour attirer l'attention de l'Inter, passée à la caisse pour débourser 25 M€. Son profil — grand, rapide et collectif — colle parfaitement à la philosophie d'un club qui mise sur la continuité entre génération et puissance.

Un impact immédiat à l'Inter

À la suite de la blessure de Marcus Thuram, le natif d'Aubervilliers a répondu présent dès ses deux premières titularisations. Contre la Cremonese (4-1), l'ancien joueur de Parme a signé un match plein : un but et trois passes décisives dans une victoire éclatante. Deux semaines plus tard, le Bleuet a offert la victoire à l'Olimpico face à la Roma (0-1). En sept apparitions toutes compétitions confondues en championnat, il totalise déjà trois buts et trois offrandes, soit une action décisive toutes les 34 minutes. Un rendement rare pour une recrue censée s'adapter dans l'ombre de Lautaro Martinez et Thuram.

Son registre séduit Christian Chivu : capable de jouer dos au but, de libérer des espaces ou de presser haut, Bonny combine puissance et mobilité avec une facilité déconcertante. Avec ses 1,89m pour 83 kg, le Séquano-Dionysien occupe toute la largeur du front offensif sans jamais rompre les équilibres collectifs. Sa vitesse de pointe (jusqu'à 34 km/h) permet à l'Inter de conserver un jeu de transition efficace, tandis que son sens du collectif fluidifie les phases d'attaque placée. Le duo formé avec Lautaro s'est rapidement imposé comme une alternative crédible au tandem habituel.

Le nouveau visage des avants-centres français

Dans un pays où les attaquants puissants et mobiles sont nombreux — Kolo Muani, Thuram, Ekitike, Mateta —, Bonny se distingue par un profil tout aussi complet que ses quatre aînés. Moins porté sur le dribble mais plus discipliné tactiquement, le Nerazzurro sait combiner dans les petits espaces et s'impliquer dans le pressing collectif. Son volume de courses et son abattage en première ligne font de lui un élément précieux dans le système en 3-5-2 du manager roumain. Encore perfectible dans la finition du pied gauche, le Lombard affiche déjà une lucidité supérieure à la moyenne dans la surface.

L'Inter n'attendait probablement pas un tel rendement aussi vite malgré le prix déboursé lors du dernier mercato estival. Prévu pour apprendre derrière Thuram, Bonny a toutes les armes pour s'installer à terme comme un vrai concurrent de l'international français. Si le rendement se maintient, le club lombard tiendra peut-être plus qu'une doublure : un successeur naturel, prêt à incarner la relève offensive des Nerazzurri. Pour un joueur arrivé dans l'indifférence générale, le décollage est déjà spectaculaire. Reste à connaître la distance, la durée et la bonne tenue du vol.

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