Équipe de France : Thauvin, en fait-on trop ?
Supporters, observateurs et journalistes : en fait-on trop avec Florian Thauvin ? Difficile de nier l'engouement général suite au retour gagnant du Lensois en équipe de France face à l'Azerbaïdjan (3-0) vendredi. Reste à savoir si la belle histoire est partie pour durer ou non...

C'était écrit. Plus de six ans après sa dernière sélection, Florian Thauvin a fêté son retour en équipe de France avec un (joli) but face à l'Azerbaïdjan (3-0) vendredi. Il n'aurait initialement pas dû être sélectionné, mais Bradley Barcola s'est blessé, et il ne serait peut-être pas entré en jeu sans la cheville endolorie de Kylian Mbappé.
Peu importe, au final : «Flotov» a saisi sa chance et, depuis, nombreux sont ceux qui veulent le voir rester chez les Bleus jusqu'à la Coupe du monde 2026.
Engouement général
Supporters, observateurs, journalistes, l'engouement est général. Et pour cause : en dehors du football, la période actuelle est morose, et les gens ont besoin de belles histoires. Celle du milieu offensif de Lens en est une. L'histoire d'un talent un peu gâché, l'histoire d'une revanche et l'histoire d'un rêve, à savoir disputer une nouvelle Coupe du monde. Suffisant pour charmer le public, encore plus emballé à chaque fois que le gaucher de 32 ans croise un micro pour déclarer sa flamme aux Bleus.
emplacement publicitaire
Très bon sur le terrain lorsqu'il est entré en jeu, Thauvin s'est également révélé dans le vestiaire en prenant la parole après un premier acte poussif des Tricolores, comme l'ont montré les images de Téléfoot. «Je suis aussi un leader de vestiaire», a souligné le principal intéressé, qui a pris en maturité depuis son passage à l'Olympique de Marseille. Une scène appréciée par le grand public, mais aussi critiquée par certains consultants comme Walid Acherchour dans l'After Foot.
Thauvin leader, Acherchour gêné
«Une sélection pour lui faire plaisir ? Ce n'est pas ce qu'on lit ou ce qu'on entend. Le déferlement médiatique autour de lui envoie le signal qu'il a fait forte impression, sur le terrain ou dans le groupe. Il y a cette vidéo dans Téléfoot où on voit que c'est un cadre… J'ai été très gêné par cette vidéo. Le voir prendre la parole à la mi-temps alors que ça fait six ans qu'il n'est pas venu en sélection… Je ne sais même pas si Michael Olise le connaît», a-t-il déclaré, avant de qualifier sa dernière phrase de «boutade».
Au-delà de la punchline, la question de sa légitimité dans le groupe se pose après une aussi longue absence. Selon plusieurs échos, Thauvin a rapidement été adopté par le groupe, servant même de liant entre les différentes générations. Et le sélectionneur tricolore Didier Deschamps n'est pas insensible à cela. Peut-être est-ce pour cette raison qu'il souhaite lui offrir une 12e sélection en Islande ce lundi. Reste à savoir s'il y en aura d'autres derrière, une fois que les cadres seront revenus.
«Une fois que les blessés vont revenir, je ne pense pas qu'on le reverra. C'est une sélection pour lui faire plaisir», a estimé l'ancien défenseur Maxime Chanot dans l'After Foot. À moins de marcher sur la Ligue 1, il est effectivement peu probable de voir l'ancien Bastiais passer devant Ousmane Dembélé, Désiré Doué ou encore Bradley Barcola dans la hiérarchie. Et même à un poste de créatif, Rayan Cherki semble disposer d'une longueur d'avance. Mais une liste élargie, potentiellement à 26 noms pour le Mondial, peut lui donner une chance. Alors, Thauvin a-t-il encore un avenir chez les Bleus ? La réponse se trouve entre les mains de DD.
D'après vous, Thauvin sera-t-il à la Coupe du monde 2026 ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»...