Rennes : Beye remet de l'ordre

Sous pression après un début de saison jugé mitigé, Habib Beye n'a pas caché son exaspération. L'entraîneur du Stade Rennais a dénoncé des critiques «irréelles» , estimant que le climat autour de son équipe ne correspond pas aux résultats obtenus depuis août.

Habib Beye a répondu aux critiques.

Cinq jours après le nul face à Lens (0-0), qui avait déjà suscité son choix fort d'interdire ses joueurs de s'exprimer devant la presse, Habib Beye a pris la parole pour recadrer le débat.

Lucide sur les limites du contenu proposé par son équipe, l'entraîneur de Rennes a néanmoins rappelé que son équipe ne traverse pas la crise décrite dans certains discours.

Des résultats corrects

Le technicien n'a pas nié pas les manques observés sur le terrain. «Oui, nous avons été dominés par Lens, oui, nous devons faire mieux dans l'utilisation du ballon» , a reconnu l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille en conférence de presse. Mais à ses yeux, les faits comptent davantage que l'impression laissée. «Nous sommes huitièmes avec une seule défaite en six matchs. C'est notre meilleur départ depuis cinq ans. Je ne comprends pas ce climat qui laisse penser que nous sommes en difficulté.»

Cette mise en perspective illustre son agacement. Les analyses extérieures, souvent focalisées sur l'absence de spectacle et de domination, lui paraissent ignorer la dimension chiffrée. «Je ne suis pas en train de dire que tout est parfait. Mais on ne peut pas juger une équipe uniquement sur des critères esthétiques et oublier les points pris. Aujourd'hui, Rennes n'est pas en crise. Ceux qui disent le contraire créent un climat qui n'existe pas» , a martelé l'ex-international sénégalais.

Une volonté de reprendre la main

Au-delà des résultats et alors que le SRFC affiche seulement la douzième attaque de Ligue 1, Beye veut reprendre la main sur la narration de ce début de saison. «Ce qui est important pour moi, c'est de montrer de la stabilité et de la volonté à mon groupe, de ne pas être pris dans cette émotion de commentaire» , a soufflé le coach de 47 ans. Par ce discours, il cherche à couper court à ce qu'il considère comme un emballement médiatique injuste à son goût.

Le message s'adresse aussi à son vestiaire. En pointant l'écart entre réalité sportive et perception extérieure, Beye a affirmé son rôle de protecteur : «Sincèrement, je suis très stable par rapport à ce que l'on vit. C'est ce que je renvoie à mes joueurs : ne pas ressentir cette pression qui me semble démesurée» Une déclaration ferme, qui marque sa volonté d'installer un climat plus serein autour du club.

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