Nottingham Forest : l'art de tout gâcher

Surprenant la saison dernière, souvent dans le wagon de tête et 7e de Premier League au final, Nottingham Forest a fait voler en éclats le bon travail réalisé. Le nouvel entraîneur Ange Postecoglou est déjà secoué.

Ange Postecoglou n'y arrive pas avec Nottingham.

En plus d'être de grands amis, John Textor et Evangelos Marinakis ont un autre point commun : ils mettent le bazar là où ils passent. Le sulfureux propriétaire de Nottingham Forest n'est pas du tout étranger au début de saison chaotique de son équipe.

Alors que le dernier exercice s'était avéré encourageant, avec une 7e place en Premier League qualificative pour la Ligue Europa en raison de la rétrogradation de Crystal Palace en Ligue Conférence (à cause des parts de Textor à la fois dans le capital des Eagles et dans celui de Lyon, autre club qualifié pour cette compétition), tout est en train de partir en fumée.

Espirito Santo limogé après trois matchs

D'abord parce que Nuno Espirito Santo, l'architecte de cette équipe de Nottingham aux ambitions européennes, s'est fait limoger au bout de trois journées de championnat. Pas à cause de ses résultats, même si la préparation estivale s'est révélée extrêmement laborieuse : en huit matchs, Forest a marqué un seul but et concédé le nul 0-0 à six reprises. Mais ça ne s'est pas reflété en matchs officiels.

La saison n'avait pas si mal démarré en fin de compte, avec une victoire contre Brentford (3-1), un nul à Crystal Palace (1-1), mais une lourde défaite à West Ham (0-3), qui a servi de prétexte à Marinakis pour limoger Espirito Santo. Cette décision reflétait surtout des tensions opposant le coach portugais à sa direction durant l'été, notamment avec le mercato comme principal point d'accroche.

Postecoglou déjà secoué

Les décisions hâtives sont rarement les meilleures. Rapidement intronisé en lieu et place d'Espirito Santo, Ange Postecoglou, limogé par Tottenham au début de l'été, réalise un démarrage catastrophique de son mandat à Nottingham. Le coach australien n'a remporté aucun de ses six premiers matchs (deux nuls, quatre défaites), une première pour un coach des Reds depuis un siècle et les sept rencontres sans victoire de John Baynes pour débuter son aventure.

Renversé par Swansea (2-3) en League Cup, incapable de battre les promus Burnley (1-1) et Sunderland (0-1) en Premier League, battu par la modeste équipe danoise de Midtjylland (2-3) jeudi en Ligue Europa, Forest n'y arrive plus et Postecoglou a déjà les oreilles qui sifflent. «Tu seras viré demain matin», chantaient les supporters dans les travées du City Ground jeudi. À semer l'instabilité, Nottingham en récolte les fruits.

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