OM : le grand soir d'Igor Paixão
En difficulté depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille, Igor Paixão s'est offert un premier doublé contre l'Ajax (4-0) mardi en Ligue des Champions. Une performance de taille pour l'ailier brésilien, qui a bien choisi son soir pour rassurer le Vélodrome.
Il y a des nuits qui comptent plus que d'autres. Pour Igor Paixão (25 ans), ce fut celle du retour de l'Olympique de Marseille à domicile en Ligue des Champions. Critiqué depuis plusieurs jours, jugé trop brouillon et trop léger, l'ailier brésilien a inversé le discours en l'espace d'une heure contre l'Ajax (4-0), mardi, avec une efficacité clinique et une présence décisive sur trois des quatre buts marseillais.
Un match référence au Vélodrome
Tout est allé très vite. Dès la 6e minute, le joueur arrivé de Feyenoord a profité d'une belle déviation de Pierre-Emerick Aubameyang pour filer seul dans l'axe et déclencher une frappe précise du pied droit. Six minutes plus tard, le Sud-Américain a profité d'une récupération haute pour faire encore trembler les filets : même position, même frappe et même résultat. L'OM n'avait plus connu un doublé aussi rapide en C1 depuis 15 ans, quand André-Pierre Gignac avait fait plier Zilina en 21 minutes (0-7). Au retour des vestiaires, le feu follet a ajouté une passe décisive à destination de son capitaine du soir, confirmant qu'il pouvait aussi servir de relais précieux.
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Son influence ne se mesure pas seulement en statistiques. Avec moins de 25 ballons touchés durant une heure, Igor Paixão, noté 9/10 et élu homme du match par la rédaction de Maxifoot, a concentré son jeu sur l'essentiel, donnant une impression de menace constante sans se disperser, sans en faire trop. Sa complémentarité avec Emerson Palmieri à gauche offre au vice-champion de France une double lame redoutable. Dans une équipe souvent dépendante des fulgurances de Mason Greenwood, l'ailier gauche a incarné l'efficacité chirurgicale des grands soirs européens, celle qui a souvent manqué à la formation sudiste au cours de ses dernières campagnes.
Critiques balayées, confiance retrouvée
Avant cette rencontre, Igor Paixão, recrue la plus chère de l'histoire de l'OM (35 M€), était dans l'oeil du cyclone. Sa blessure musculaire au coeur de l'été avait retardé son adaptation, et ses premières sorties avaient alimenté les doutes. Des consultants évoquaient déjà un transfert raté, au point que Roberto De Zerbi s'était publiquement agacé, demandant qu'on laisse du temps à son joueur. Après la démonstration face à l'Ajax, le manager italien n'a pas manqué l'occasion de sortir les barbelés : «Les critiques à Marseille sont comme le soleil à Marseille… il y en a presque tout le temps. (...) Car quand quelqu'un ne sait pas quoi écrire quand il se lève le matin, on s'en prend à Igor Paixão.»
Le principal intéressé a lui aussi savouré ce grand moment, remerciant ses coéquipiers et confiant son émotion d'avoir vécu ce moment sous les yeux de son père au Vélodrome. Le directeur sportif olympien, Medhi Benatia, a de son côté rappelé que l'investissement réalisé correspondait aux standards du marché actuel. Surtout, ce doublé ouvre de nouvelles perspectives pour l'OM. Avec Greenwood déjà installé comme référence offensive, Igor Paixão apparaît désormais comme un alter ego crédible à gauche. Une symétrie qui pourrait changer la saison marseillaise et offrir au club une arme de plus dans une phase de ligue – et une Ligue 1 – où chaque point comptera.
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