Leverkusen : Ten Hag, crash au décollage
À peine deux mois après son arrivée, Erik ten Hag a été remercié par le Bayer Leverkusen. Un passage éclair, ponctué d'un seul point en Bundesliga, d'un vestiaire en rupture et d'une direction pressée de tourner la page avant la trêve internationale. L'aventure aura duré 62 jours, pas un de plus.

La décision est intervenue deux jours après un nul amer contre le Werder Brême (3-3), où le Werkself a laissé filer deux buts en supériorité numérique. C'était la confirmation d'une fracture déjà visible.
Les doutes remontaient en réalité à la préparation, et notamment à la gifle encaissée face aux jeunes de Flamengo (1-5). Une alerte qui en disait long sur le décalage entre les méthodes du Néerlandais et les besoins d'un club en reconstruction.
Un casting bancal dès le départ
L'entraîneur de 55 ans n'était pas le premier choix de la direction, qui avait sondé d'autres pistes, comme Cesc Fabregas, avant de se rabattre sur l'ancien coach de Manchester United. Son arrivée coïncidait avec une période de grands bouleversements : départs de cadres, mercato interminable et promesse d'une reconstruction XXL que l'intéressé n'a pas su maîtriser. Résultat : un schéma rigide, des joueurs perdus, un dispositif illisible.
emplacement publicitaire
Le contexte rendait sa mission quasi impossible, mais ses choix n'ont fait qu'aggraver la situation. En remplaçant le football fluide de Xabi Alonso par une approche plus scolaire, Ten Hag a immédiatement installé une distance avec ses joueurs. Ses critiques publiques sur la préparation physique ont fini de fissurer le lien, dans un club où l'identité collective est censée primer sur les états d'âme individuels.
Un timing calculé par la direction
Au-delà des résultats, c'est la confiance qui s'est évaporée. En trois matchs officiels, Leverkusen n'a jamais donné de signe de progression. Les dirigeants, sceptiques dès le départ, ont préféré trancher avant la fermeture du marché prévue ce lundi soir pour permettre au nouveau staff d'influencer les derniers mouvements et préparer la Ligue des champions avec un programme très copieux (PSG, Manchester City, Newcastle, Benfica,...).
Le calendrier offrait surtout une fenêtre idéale : la trêve internationale permettra à l'intérimaire Rogier Meijer, ou à son successeur, d'imprimer ses idées sans pression immédiate. Reste à voir si le club s'oriente vers un bâtisseur dans la durée ou un nom prestigieux pour rassurer partenaires et supporters. Une certitude : ce mariage n'aura jamais décollé, et Ten Hag doit déjà penser à un rebond après cet échec éclair.
Êtes-vous surpris par le licenciement d'Erik ten Hag au Bayer Leverkusen ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...