Côme : le petit qui s'imagine gros

Par Youcef Touaitia - Actu Italie, Mise en ligne: le 03/07/2025 à 19h59
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Dixième de Serie A pour sa première saison dans l'élite depuis 36 ans, Côme ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Recrutements intelligents, entraîneur très prometteur et moyens importants, le club italien a bien l'intention de bousculer la hiérarchie dans la Botte.

Côme : le petit qui s'imagine gros
Assane Diao et Nico Paz ont brillé à Côme.

Dans le football, tout va très vite. Un refrain entendu et répété qui ne se démode pas. À Côme, le train a pris de la vitesse sans savoir quand il s'arrêtera.

De retour en Serie A après 36 ans d'absence, le club italien évoluait encore en Serie D, la quatrième division, en 2018-2019. À peine sept années plus tard, c'est l'Europe que visent les Lariani.

Le vainqueur de «l'autre championnat»

Dans une Serie A redevenue foisonnante, Côme a remporté une première guerre : régner sur le ventre mou dès son come-back dans l'élite. Et pas qu'un peu. Si le TOP 9 a été inatteignable, avec 13 points de moins que Bologne (9e), la dernière équipe de la première partie de tableau a terminé avec 5 unités de plus que le Torino (11e). Mieux encore, le maintien n'a jamais été un frisson. Six victoires de rang au printemps (Monza, Lecce, Gênes, Parme, Cagliari, Torino) ont scellé le sort dès mars. Le plus dur, pour un promu, était déjà derrière.


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Pourtant, le vernis aurait pu craquer. Un Raphaël Varane retraité avant l'automne, deux victoires seulement sur les quinze premières journées, et un entraîneur tout neuf revenu s'asseoir sur un banc qu'il avait quitté à l'été 2023. Cesc Fabregas aurait pu couler, comme tant d'autres jeunes techniciens jetés trop tôt au feu. Mais le vestiaire a suivi, l'idée a tenu, et le jeu, plus précis qu'il n'y paraît, a fait tomber quelques gros : l'AS Roma, Naples, la Lazio, la Fiorentina. Des coups d'éclat marquants pour une équipe dépourvue d'expérience à un tel niveau.

Des moyens, pas des lubies

Derrière ce coup de force, il y a plus qu'une série de bons résultats. Il y a des sous, mais bien dépensés. L'été 2024 a servi de répétition générale : Alberto Dossena (8,5 M€, 26 ans), Yannick Engelhardt (8 M€, 24 ans), Nico Paz (6 M€, 20 ans), Emil Audero (6 M€, 28 ans), Alieu Fadera (5 M€, 23 ans). Du jeune, du technique, pas surpayé, pas clinquant. Puis l'hiver a haussé le ton : Maxence Caqueret (15 M€, 25 ans), Anastasios Douvikas (14 M€, 26 ans) et Assane Diao (12 M€, 19 ans). De quoi densifier l'entrejeu, donner du tranchant devant, et rappeler que sur les bords du lac, la montée en gamme est un escalier, pas un coup de folie.

Derrière tout ça, la famille Hartono, plus grosse fortune d'Indonésie, veille et aligne. L'été 2025 prolonge cette logique : Jesus Rodriguez (22,5 M€, 19 ans), Martin Baturina (18 M€, 22 ans), Jayden Addai (14 M€, 19 ans), Alex Valle (6 M€, 21 ans), Ignace van der Brempt (5 M€, 23 ans), Felipe Jack (2 M€, 19 ans) et bientôt Nicolas Kühn (19 M€, 25 ans) après 21 buts en 51 matchs avec le Celtic en 2024-2025. Le Real Madrid pourrait bien activer la clause de rachat de Nico Paz, mais pour l'instant, Côme a de quoi rêver que l'Argentin reste. Et si la Serie A est friande de promus qui claquent tout pour brûler trop vite, le promu lombard, lui, avance lentement. Plus haut, certes. Mais surtout plus fort.

Fabregas, clef de voûte

Au sommet de la pyramide, un nom capte tout : Cesc Fabregas. Retraité depuis deux ans, coach improvisé devenu confirmé, il est la plus belle signature de ce Côme-là. Quand le Bayer Leverkusen l'a approché pour succéder à Xabi Alonso, il a dit non. Quand l'Inter a tenté de le débaucher pour prendre la suite de Simone Inzaghi, même réponse. Il sait qu'ici, il peut bâtir sans regarder derrière son épaule, sans risque de perdre sa place après une série de résultats moyens. S'il reste, c'est qu'il croit plus au projet qu'à la ligne sur le CV. Et que ses joueurs le lui rendent bien.

Caqueret l'a dit sans détour : jouer pour Fabregas, c'est retrouver un football clair, du jeu espagnol avec de l'italien dedans. Nico Paz a grandi sous ses ordres, Assane Diao a planté 8 buts sur une demi-saison avant de se blesser. Le vestiaire adhère, le jeu respire. Et le banc ne tremble plus quand les sirènes chantent ailleurs. À Côme, on sait qu'il faudra du temps pour passer du rôle de petit caillou dans la chaussure à celui d'outsider crédible. Mais à force de patience, de millions bien placés, et de convictions fortes, le costume trop grand est déjà moins grand qu'il n'y paraît.

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