Inter : la glissade... et le ravin
Un mois après la gifle monumentale infligée par le Paris Saint-Germain (0-5), l'Inter a été sorti sans gloire dès les 8es de finale de la Coupe du monde des clubs par Fluminense (0-2), lundi. Une élimination qui va laisser des traces...

Le 30 avril, nous intitulions notre article «Inter : attention à la glissade...» . A ce moment précis, le club italien était privé d'un potentiel triplé après son élimination par l'AC Milan (1-1, 0-3) en demi-finale de la Coupe d'Italie. Il pouvait toutefois aller chercher le doublé en Serie A – finalement remportée par Naples – et un quatrième sacre en Ligue des Champions avant sa double confrontation contre le FC Barcelone.
Au terme d'un duel épique, les Nerazzurri ont réussi à prendre le meilleur sur les Blaugrana (3-3, 4-3 ap) pour se présenter à Munich face au Paris Saint-Germain. La suite, on la connaît : une déculottée historique (0-5) et le départ précipité de Simone Inzaghi. A peine le temps de digérer cette immense déception, la formation milanaise s'est lancée dans la Coupe du monde des clubs. Un titre qu'elle ne remportera pas.
Fluminense sans pitié avec l'Inter
Un nul poussif contre le CF Monterrey (1-1) pour commencer, une victoire arrachée de justesse face à Urawa Red Diamonds (2-1) grâce à deux buts tardifs, puis un succès sans convaincre face à River Plate (2-0) ont masqué le manque de fond et de répondant. L'équipe la plus vieille de la dernière Ligue des Champions a payé cash ses limites physiques, incapable de hausser le ton quand il le fallait vraiment. Après l'humiliation subie en mondovision dans le match le plus suivi de la saison, la cicatrice était encore ouverte.
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Face à Fluminense (0-2), lundi, tout a volé en éclats. Plus vifs, plus cohérents, les Brésiliens ont plié l'affaire sans trembler avec un but dans les premiers instants et un autre dans le temps additionnel en fin de partie. Pas de révolte, pas d'orgueil, malgré deux montants touchés dans le dernier quart d'heure, l'Inter a quitté la scène par la petite porte, confirmant que la fin de cycle est bien là. A peine Christian Chivu installé sur le banc, la mission s'annonce déjà trop lourde : relancer un groupe qui n'a plus de jambes… ni de cap.
Lautaro cartonne Calhanoglu, qui réplique
Au coup de sifflet final, c'est Lautaro Martinez qui a mis le feu aux poudres. «Je veux me battre pour tous les grands titres. Qui veut rester à l'Inter, très bien, on se battra. Qui ne veut pas rester, qu'il parte. Nous portons un maillot qui pèse lourd. Il nous faut un état d'esprit optimal, il n'y a pas de place pour ceux qui ne jouent pas le jeu» , a pesté le capitaine milanais en zone mixte. Un tacle à peine masqué, immédiatement décodé par le président Giuseppe Marotta. «Le message de Lautaro ? C'était pour Hakan Calhanoglu. Nous discuterons avec lui. S'il faut se séparer, on le fera sans problème.» L'ambiance, déjà lourde après la claque parisienne, a viré au règlement de comptes.
Car le meneur de jeu turc, visé, mais surtout absent sur blessure dans ce tournoi, a rendu coup pour coup. «Après la finale, j'ai quand même décidé de partir avec l'équipe. Être là, même blessé, c'était important pour moi. Malheureusement, j'ai rechuté. Déchirure musculaire. Rien d'autre» , a martelé l'ancien joueur de l'AC Milan, avant de glisser une dernière pique. «Le respect ne peut pas être à sens unique. J'ai eu des offres, j'ai choisi de rester. Le vrai leader, c'est celui qui reste debout, pas celui qui cherche un coupable quand c'est facile.» Cet été, l'Inter va devoir faire le tri. Et s'il reste encore quelque chose à sauver de cette terrible fin de saison, c'est maintenant ou jamais.
Que doit faire l'Inter pour bien préparer la saison à venir ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...