L1 : De Tavernost en dit plus sur la future chaîne TV
Face au retrait de DAZN, la Ligue de Football Professionnel a décidé de prendre les choses en main. Une chaîne 100% Ligue 1 verra le jour dès la reprise du championnat, le 15 août, comme l'a confirmé Nicolas de Tavernost.
La Ligue 1 change de diffuseur, encore. Après un passage éclair de DAZN, qui ne prolongera pas l'expérience au-delà de cette saison, la Ligue de Football Professionnel a décidé de reprendre le contrôle.
Fini les allers-retours entre diffuseurs : une chaîne 100% Ligue 1 verra le jour dès cet été, pilotée directement par la LFP à travers sa filiale LFP Media. Le président Nicolas de Tavernost a détaillé les contours du projet sur RMC, mardi.
N. De Tavernost – «le projet avance»
«Le projet avance» , a annoncé le président du directoire de Métropole Télévision (M6) entre 2000 et 2024, précisant que des annonces concrètes interviendraient «à la fin de ce mois de juin» , en vue d'un lancement opérationnel «pour le 15 août, date de la reprise du championnat» . L'objectif est clair : que la chaîne soit prête à temps pour le coup d'envoi de la saison 2025-2026. Pour cela, la LFP s'active en coulisses afin de finaliser tous les aspects techniques et commerciaux. Une certitude déjà posée : «Il y aura une chaîne Ligue 1 à la reprise du championnat. On y travaille.» Et pour rassurer les supporters, de Tavernost a précisé que «le prix sera inférieur à 20 euros par mois» , un positionnement pensé pour séduire largement sans reproduire les échecs tarifaires du passé.
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Deux chantiers majeurs sont actuellement en cours. Le premier concerne la production : un appel d'offres a été lancé, avec de nombreuses réponses pour fournir consultants, animateurs et équipes techniques. Le second chantier porte sur la distribution : «Qui va la distribuer et comment ?» , a résumé le président de LFP Media. Plusieurs pistes sont déjà identifiées. Une application dédiée permettra un accès direct via télé connectée, tablette ou mobile. Parallèlement, des négociations sont en cours avec des distributeurs traditionnels tels qu'Orange, Free, Canal+ et beIN SPORTS. Le prix définitif sera communiqué lors des prochaines annonces.
Une montée en puissance en deux temps
Mais attention, cette nouvelle chaîne ne proposera pas immédiatement les neuf matchs du week-end. «Je ne garantis pas que l'année prochaine, il y aura neuf matchs sur la chaîne de la Ligue 1» , a prévenu l'homme d'affaires de 74 ans. Pour la saison à venir, huit matchs seront diffusés, les clubs et la Ligue conservant des engagements en cours, notamment avec beIN SPORTS, qui débourse près de 80 millions d'euros pour la diffusion d'un seul match. Néanmoins, le but est clair : à horizon 2026, les neuf matchs du week-end devraient intégrer la grille de la chaîne, selon les projections internes.
Côté abonnements, de Tavernost affiche une ambition nette. «Si on fait moins d'un million d'abonnés la première année, c'est qu'on aura échoué» , a lancé l'ancien propriétaire des Girondins de Bordeaux (1999-2018). Un seuil réaliste, selon lui, puisque 3,5 millions de Français seraient prêts à s'abonner à une offre de football payante. L'argument clé de la chaîne : une accessibilité simplifiée pour les fans, des horaires inchangés, le maintien d'un multiplex, et surtout «la Ligue 1 accessible d'un simple clic avec la télécommande» . Une promesse de clarté dans un paysage audiovisuel longtemps jugé brouillon par les amateurs de foot.
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