Ligue 1 : Metz remonte dans l'ascenseur, Reims dans les limbes !
Au bout d'un suspense haletant, Metz a renversé Reims (1-3 ap), ce jeudi, lors du barrage retour pour le maintien en Ligue 1. Un coup de maître du club mosellan, qui retrouve l'élite seulement un an après sa relégation, enfonçant son adversaire champenois dans les limbes.
Reims ne disputera pas une huitième saison consécutive en Ligue 1. Huit jours après le nul glané à Saint-Symphorien (1-1), le pensionnaire d'Auguste-Delaune s'est fait surprendre par Metz (1-3 ap), ce jeudi, lors du barrage retour pour le maintien dans l'élite du football français.
Udol et Hein propulsent Metz dans l'élite !
Une issue malheureuse, frustrante... mais finalement logique. Durant plus de 75 minutes, le club champenois n'a pourtant pas été inquiété par son adversaire mosellan, trop peu dangereux et sur les rotules après une saison éreintante. Les hommes de Samba Diawara, eux, ont eu ce supplément d'âme après la lourde défaite concédée contre le Paris Saint-Germain (0-3), samedi dernier, en finale de la Coupe de France, en ouvrant la marque par Ange Tia d'un tir à mi-hauteur en partant depuis la gauche (1-0, 57e). Ce premier but sous les couleurs rémoises – et même le premier but de sa carrière en club ! – pour le meneur de jeu malien aurait dû suffire.
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Mais Matthieu Udol, l'icône du FCM, a surgi de nulle part pour nettoyer la lucarne opposée de Yevhann Diouf (1-1, 78e). Une réalisation sur le premier tir cadré des visiteurs qui a plongé le public dans le doute... puis dans le désarroi. Sur une action rondement menée, Gautier Hein glissait une talonnade géniale pour Alpha Touré, buteur d'une frappe tendue au ras du poteau (1-2, 110e). Le dernier clou du cercueil rémois ? Pas encore. L'ancien joueur d'Auxerre, décidément très inspiré durant la prolongation, plaçait une frappe lumineuse à 45 mètres pour lober le gardien adverse et enfoncer les partenaires de Keito Nakamura dans le silence (1-3, 114e). Un geste d'une classe folle à un moment aussi critique de la saison.
Metz reprend quasiment toujours l'ascenseur
Une fin malheureuse pour les Rémois, qui ont joué avec le feu tout au long de la saison jusqu'à se brûler les doigts. Orphelins d'Emmanuel Agbadou et Marshall Munetsi, partis à Wolverhampton lors du dernier mercato hivernal pour renflouer des caisses vidées par la gestion critiquée et critiquable de Jean-Pierre Caillot, ils ont fait preuve d'un léger sursaut d'orgueil au printemps en battant l'OM, Lens et Toulouse après avoir enchaîné 15 matchs sans gagner. Battu sur ses trois dernières rencontres en championnat pour se retrouver en barrages, le double finaliste de la Coupe des clubs champions n'a pas réussi à négocier ce dernier virage pour finir dans le ravin.
Pour les Messins, qui avaient le rôle inverse en 2023-2024 contre Saint-Étienne (1-2, 2-2), ce come-back tonitruant est une véritable jouissance. Cramponnés à la 2e place de Ligue 2 jusqu'à la 28e journée, les Grenats ont laissé filer Lorient et le Paris FC pour jouer leur avenir dans ces barrages. Habitué des remontées express – sept sur neuf au total, dont six au 21e siècle, avant celle-ci – le FCM, tombeur de Dunkerque (2-1) au tour précédent, n'enchaînera pas une deuxième saison en Ligue 2. Une telle configuration ne s'est plus produite depuis les années 1960 (entre 1962 et 1967). A ce niveau de réussite, ce n'est plus du hasard, mais de l'art.
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