Tottenham : le prophète Postecoglou
Ange Postecoglou a tenu sa parole : pour la seconde année de son mandat, l'entraîneur de Tottenham a mis fin à la disette des Spurs, qui n'avaient plus gagné de titre depuis 2008, en remportant la finale de la Ligue Europa contre Manchester United (1-0) mercredi.

Il était passé pour un fou arrogant en septembre dernier, après une défaite dans le derby face à Arsenal (0-1) en Premier League qui illustrait le début de saison moyen de Tottenham, lorsqu'il avait déclaré, sûr de lui, au micro de Sky Sports : «Généralement je gagne pas, mais je gagne toujours des choses ma seconde saison».
Huit mois après, sa prémonition ressort de tous les côtés et amuse beaucoup en Angleterre. Au terme d'une seconde année pourtant calamiteuse à la tête des Spurs, bien loin de la première qui s'était avérée prometteuse, l'entraîneur Ange Postecoglou a tenu parole en remportant la finale de la Ligue Europa contre Manchester United (1-0), mercredi.
Premier trophée depuis 17 ans
«Je tiens à préciser que je ne me vantais pas. J'avais juste quelque chose en moi : il fallait qu'on gagne», a néanmoins tempéré le coach australien, évidemment relancé sur cette prédilection saugrenue, en conférence de presse, après le sacre des Londoniens. Il faut dire qu'il a réussi, en parallèle d'une campagne ratée dans les grandes largeurs en championnat, à permettre aux Spurs de remporter leur premier trophée depuis une modeste League Cup en 2008.
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Avant lui, ses huit prédécesseurs avaient fait chou blanc : Harry Redknapp (2008-2012), André Villas-Boas (2012-2013), Tim Sherwood (2013-2014), Mauricio Pochettino (2014-2019), José Mourinho (2019-2021), Ryan Mason (intérims en 2021 et 2023), Nuno Espirito Santo (2021) et Antonio Conte (2021-2023) sont tous repartis bredouille de White Hart Lane ou du Tottenham Hotspur Stadium.
Un message à Levy
Reste désormais à savoir quel sera l'avenir de Postecoglou. Il se disait ces derniers jours que même une victoire en C3 allait lui être fatale au regard des résultats dramatiques en Premier League, où son équipe occupe la 17e position au classement. Mais l'ancien sélectionneur des Socceroos espère bénéficier de la clémence de sa direction. «Je serais déçu si je ne pouvais pas continuer. (...) Je sais que Daniel (Levy, le président, ndlr) a dit un jour : 'On a eu beaucoup de gagnants et maintenant, on a Ange'. Mec, je suis un gagnant. J'ai été un gagnant toute ma carrière», a lancé le manager de 59 ans. La gratitude voudrait quand même que Postecoglou continue à honorer son bail, qui court jusqu'en juin 2027.
Tottenham doit-il conserver avec Ange Postecoglou ? Peut-il continuer à grandir avec lui ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...