Barça : Yamal donne rendez-vous

Impressionnant depuis le début de sa carrière, Lamine Yamal a éclaboussé de son talent la double confrontation en Ligue des Champions contre l'Inter (3-3, 3-4 ap). Malgré l'élimination, l'ailier du FC Barcelone a marqué les esprits comme peu de joueurs.

Lamine Yamal a encore été bluffant contre l'Inter.

Le FC Barcelone formera-t-il un jour un joueur qui lui apportera plus que Lionel Messi ? Une question à laquelle il est difficile de répondre, d'autant que La Pulga a eu droit à un supporting cast de choix pour l'aider à tutoyer les sommets. Le club catalan peut toutefois se montrer confiant pour l'avenir car il dispose d'un talent générationnel dans ses rangs avec Lamine Yamal.

A 17 ans, l'ailier espagnol fait partie des meilleurs joueurs du monde. Vainqueur de l'Euro, du Trophée Kopa récompensant le meilleur jeune de moins de 21 ans et 8e du dernier Ballon d'Or, le Barcelonais ne remportera pas le titre individuel suprême même s'il peut d'ores et déjà prétendre à une place très haute pour l'édition 2025. Une chose semble néanmoins certaine : il fera souvent, et peut-être même systématiquement, à condition de rester en pleine forme physique, partie de la discussion. Sa double confrontation contre l'Inter (3-3, 3-4 ap) en demi-finales de la Ligue des Champions en est la meilleure preuve.

Stratosphérique contre l'Inter

A Giuseppe Meazza, le Blaugrana n'a pas marqué et n'a pas fait marquer. En revanche, il a provoqué des maux de tête et certainement des problèmes gastriques à de nombreux supporters milanais, jamais tranquilles lorsqu'ils l'ont vu avec le ballon dans les pieds. Federico Dimarco a-t-il été moins en difficulté qu'à l'aller, lorsque Yamal avait permis à son équipe de réduire l'écart au score après plusieurs slaloms exceptionnels dans les trente derniers mètres ? Oui, plus ou moins. Le latéral gauche italien, bien aidé par des partenaires sur les dents, a quand même eu droit à des coups de rein qu'il n'oubliera pas de sitôt.

A Milan, Yamal a crevé l'écran comme rarement pour un joueur encore mineur. Les amoureux des statistiques ne manqueront pas de parler de ses 14 dribbles réussis sur 20, soit plus que n'importe quel autre joueur dans le tournoi depuis Neymar avec le Paris Saint-Germain face à l'Atalanta (2-1) en 2020 (15). Ils évoqueront aussi ses 26 duels gagnés sur 39, ses 124 ballons touchés dont 17 dans la surface adverse, ses 11 centres réussis, ses 7 fautes provoquées ou encore ses 5 tirs cadrés, le plus haut total sur le match. Il a fallu un Yann Sommer en feu et un poteau capricieux pour l'empêcher de faire trembler les filets.

La promesse de Yamal

En dépit de son jeune âge, Yamal a surtout montré qu'il avait déjà les épaules très larges pour assumer son nouveau statut, un peu plus d'un an après avoir été sorti prématurément par Xavi pour compenser le carton rouge écopé par Ronald Araujo contre le Paris Saint-Germain. Là où certains joueurs ont les jambes tremblantes, le phénomène barcelonais, lui, reste de marbre. Sa maturité, son imprévisibilité, sa capacité à gérer ses efforts et à demeurer une menace constante pour l'adversaire à cet âge est presque unique. Un cocktail qui n'a pas suffi cette saison mais qui sera utile à son équipe pour l'avenir.

D'ailleurs, Yamal n'a pas hésité à donner rendez-vous pour la suite. «Nous avons tout donné. Cette année, cela n'a pas été possible, mais nous reviendrons, n'ayez aucun doute. Nous n'arrêterons pas jusqu'à ce que nous laissions ce club là où il mérite d'être, au sommet. Je tiendrai ma promesse et je l'apporterai à Barcelone, nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne l'aurons pas obtenue, cette Ligue des Champions» , a promis le joueur aux 102 matchs avec Barcelone. Le 103e, dimanche, pourrait d'ailleurs lui permettre de se rapprocher d'un premier titre de champion en tant que cadre. Le Real Madrid sait à quoi s'en tenir.

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