Inter : Sommer, la montagne suisse
Héros d'une double confrontation extraordinaire, le gardien de l'Inter Milan Yann Sommer a été fabuleux ce mardi face au FC Barcelone (4-3 a.p., 3-3 à l'aller), en demi-finale retour de la Ligue des Champions. Auteur de plusieurs parades spectaculaires, le Suisse a la trempe d'un portier qui fait gagner des trophées.

Yann Sommer, à 36 ans, n'a jamais figuré dans la moindre discussion sérieuse pour classer, de manière pourtant parfaitement arbitraire, les meilleurs gardiens du monde. Heureusement pour le portier de l'Inter Milan, un vieux dicton dit que mieux vaut tard que jamais.
Au vu de sa prestation de mardi, il n'est en effet pas trop tard pour que le Suisse s'incruste dans ce genre de débats, mais aussi, et c'est beaucoup plus important, pour qu'il dispute sa première finale de Ligue des Champions en carrière. Une juste reconnaissance pour un homme tapi dans l'ombre jusque très tard.
Yamal et le Barça écoeurés par Sommer
Face au FC Barcelone, en demi-finale retour de la Ligue des Champions (4-3 a.p.), celui dont le Borussia Mönchengladbach constituait la ligne la plus prestigieuse du CV jusqu'à son 34e anniversaire a été magistral entre ses poteaux. L'Helvète a été déterminant avec ses sept arrêts, et s'est montré particulièrement phénoménal à au moins deux reprises. En seconde période, au terme d'un contre d'école sur lequel Eric Garcia ne s'est pas suffisamment appliqué, l'ancien Bâlois a réalisé un réflexe spectaculaire pour préserver un avantage effacé par Dani Olmo dans la foulée, sans que ce but ne lui soit imputable. Comme les deux autres encaissés par l'Inter, du reste.
emplacement publicitaire
En outre, face à un Lamine Yamal encore stupéfiant et dangereux sur la moindre prise de balle - un vrai poison dont on se plaît à répéter les qualités -, le Suisse a toujours eu le dernier mot. C'est simple : sur les dix tirs cadrés du Barça de la soirée, le génie de 17 ans en a décoché cinq, donc la moitié. Et Sommer les a tous aimantés, en réservant le clou du spectacle pour la 114e minute, avec une détente extraordinaire pour empêcher le jeune phénomène espagnol d'égaliser à 4-4 sur un tir enroulé du pied gauche.
Même pas match avec Szczesny
Noté 8/10 et désigné homme du match par la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes ici) pour cette performance grandiose, Sommer avait déjà été déterminant à l'aller (3-3) à Barcelone, malgré son but contre son camp cruel, en contrant du dos une frappe de Raphinha qui s'était écrasée sur la barre. Qu'importe, si on a tous aimé Yamal mettre à mal la défense milanaise et attendu avec impatience ses inventions sur chacune de ses prises de balle, c'est bien Sommer qui a été l'acteur déterminant de ces deux rencontres.
C'est son homologue barcelonais, Wojciech Szczesny, qui souffre de la comparaison. Sur l'ensemble de la double confrontation, le Suisse a subi 19 tirs cadrés, en a donc arrêté 14 et encaissé 6 buts. Le Polonais, pour sa part, a fait face à 10 frappes cadrées. Bilan ? Seulement 3 arrêts et 7 buts encaissés. Un constat sans appel qui montre que, oui, un grand gardien peut être le témoin d'une grande équipe. André Onana en était un en 2023, mais l'Inter s'est incliné contre Manchester City (0-1) en finale. C'est donc avec Sommer que les Nerazzurri tenteront de remporter, le 31 mai, leur première C1 depuis 2010. À Munich qui plus est, dans un stade où l'Helvète avait joué six mois avec le Bayern en 2023 ; c'était sa première expérience dans un club de son envergure, et elle aussi était venue sur le tard. C'est le temps qu'il faut pour gravir un Sommer de ce calibre.
VIDEOS : les parades folles de Yann Sommer face à Garcia et Yamal
|
Yann Sommer est-il le meilleur ou l'un des meilleurs gardiens du monde ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...