Inter : tapi dans l'ombre...
Vainqueur sur la pelouse du Bayern Munich (1-2), mardi, l'Inter a fait un pas important vers le dernier carré de la Ligue des Champions. Le club italien, peu cité parmi les prétendants au sacre, avance sans faire de bruit...

Au moment de citer les favoris pour remporter la Ligue des Champions, les mêmes clubs sont évoqués : le Real Madrid, le FC Barcelone, le Bayern Munich, désormais le Paris Saint-Germain et Arsenal, Liverpool et Manchester City avant leur élimination... Et l'Inter, dans tout ça ?
Un groupe homogène plus fort qu'en 2023
Eh bien, le club italien figure rarement parmi les équipes qui font parler pour une potentielle victoire finale. L'absence de la formation milanaise de la plus prestigieuse des compétitions européennes durant sept longues saisons, entre 2012 et 2019, a-t-elle pesé au point d'oublier qu'elle faisait partie des gros morceaux sur la scène continentale ? C'est une piste à creuser. En tout cas, beaucoup ont probablement oublié que l'écurie entraînée par Simone Inzaghi a atteint le dernier stade du tournoi il y a à peine deux années, battue au terme d'une finale fermée par un grand Manchester City (0-1).
Depuis, l'Inter a assez peu changé sur le papier. Yann Sommer a fait oublier André Onana. Le socle défensif est le même, avec Alessandro Bastoni et Francesco Acerbi, rejoints par Benjamin Pavard. Au milieu, Nicolo Barella et Hakan Calhanoglu font toujours la pluie et le beau temps, accompagnés par Henrikh Mkhitaryan, qui a parfaitement pris le relais de Marcelo Brozovic. Dans les couloirs, Denzel Dumfries et Federico Dimarco sont plus forts que jamais et devant, Lautaro Martinez est encore plus à l'aise avec Marcus Thuram après avoir évolué aux côtés de Romelu Lukaku et Edin Dzeko.
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Un groupe bien en place et qui a même été amélioré intelligemment avec un banc particulièrement bien fourni (Darmian, Bisseck, De Vrij, Carlos Augusto, Frattesi, Zielinski, Taremi...), une certaine expérience des grands moments avec deux finales européennes disputées et perdues en cinq ans – contre le Séville FC en Ligue Europa en 2020 – et surtout le groupe avec la moyenne d'âge la plus élevée du plateau. Une gestion harmonieuse sous la houlette de Simone Inzaghi, qui a décidé de poursuivre son aventure sur le banc nerazzurro malgré des appels de phare de l'étranger.
La victoire à Munich, une confirmation
Sur la pelouse du Bayern (1-2), mardi, l'Inter a récité sa partition à merveille. Dominé dans quasiment toutes les catégories statistiques, que ce soit en termes de tirs, tirs cadrés, possession du ballon, passes tentées, passes réussies ou corners obtenus, le champion d'Italie a inscrit deux buts sur des contres éclairs rondement menés par Lautaro Martinez – avec une passe géniale de Marcus Thuram – et Davide Frattesi. Sur les deux actions, il s'est écoulé très exactement cinq secondes entre la dernière touche dans le camp italien et le moment où les deux buteurs ont allumé la mèche pour marquer.
Première équipe à battre le Bayern à l'Allianz Arena en Ligue des Champions depuis le Paris Saint-Germain en avril 2021, l'Inter a confirmé son parcours très sérieux dans le tournoi cette saison. Rappelons que le leader de Serie A a bouclé la phase de Ligue avec un seul but encaissé en huit matchs lors de son unique défaite contre le Bayer Leverkusen (1-0). Après un nul contre Manchester City (0-0), il avait calmé les ardeurs d'Arsenal (1-0), de Leipzig (1-0) et de Monaco (3-0) avant d'écarter assez facilement le Feyenoord (2-0, 2-1) au tour précédent. Un chemin sans aucune embûche jusqu'ici.
Alors, l'Inter peut-il prétendre à une victoire finale dès cette saison ? Pourquoi pas ? Favori pour le titre en Serie A – avec trois points d'avance sur Naples - et toujours engagé en Coupe d'Italie, le champion d'Europe 2010 a les cartes en main pour bousculer la hiérarchie. Si la victoire éclatante d'Arsenal face au Real Madrid (3-0), dans le même temps, a occupé l'actualité, le succès en Bavière est au moins aussi impressionnant et rappelle à quel point cette équipe a les armes pour battre n'importe qui. Un rôle d'outsider tapi dans l'ombre qui fait pour le moment ses affaires.
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