Real : la grosse claque
Balayé sur la pelouse d'Arsenal (3-0), mardi, le Real Madrid aura du mal à conserver son titre en Ligue des Champions. A la rue après la pause, la Maison Blanche devra réaliser un exploit retentissant pour rejoindre le dernier carré.

En Ligue des Champions, tout ou presque oppose Arsenal et le Real Madrid. D'un côté, un club incapable de briser le plafond de verre qui le sépare d'un titre européen depuis sa création, de l'autre, le «boss final» , vainqueur de quinze éditions de la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Alors, lorsque le challenger est décimé en défense et privé de nombreux attaquants, on pense que la messe est dite. La manche aller disputée à l'Emirates, mardi, a justement prouvé le contraire avec un résultat inattendu mais finalement logique tant l'écart de niveau entre les deux équipes est immense.
L'addition aurait pu être bien plus salée...
En effet, le Real Madrid a pris une danse face à Arsenal (3-0). Après un premier acte assez équilibré, la Maison Blanche s'est écroulée en seconde période sur deux coups francs exceptionnels de Declan Rice et une frappe chirurgicale de Mikel Merino. Les supporters merengue pourront toujours se rassurer en répétant que le milieu de terrain anglais, premier joueur à réaliser cette performance en élimination directe, a été touché par la grâce et qu'il ne parviendra plus jamais à réitérer une telle prouesse. Il n'empêche que sans les multiples arrêts de Thibaut Courtois, la valise du retour à Madrid aurait pu être bien plus lourde.
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«Pour être honnête, ils auraient pu marquer beaucoup plus de buts. On peut s'estimer chanceux d'en avoir pris seulement trois» , a même concédé Jude Bellingham, conscient que son équipe est tombée dans un trou noir au retour des vestiaires. Au tableau d'affichage, il n'y a pas eu photo, pas plus qu'au niveau des tirs cadrés avec 11 pour Arsenal et 3 pour le Real Madrid. Un gouffre qui montre à quel point les Gunners peuvent presque regretter de ne pas se présenter dans une semaine au Santiago Bernabéu avec un écart bien plus large et même quasiment impossible à combler pour le champion d'Europe en titre.
Une remontada possible pour les Merengue
Plus inquiétant surtout pour les Madrilènes, l'attitude globale. Le talent des attaquants a très souvent permis de se sortir de situations inextricables. A Londres, cette possibilité n'a jamais vraiment existé. D'abord car Kylian Mbappé, Vinicius Junior, Rodrygo et Jude Bellingham ont fait preuve d'une maladresse crasse dans leurs gestes, mais aussi et surtout car ils n'ont pas réalisé les efforts nécessaires. Au total, les joueurs de Mikel Arteta ont couru 113,9 kilomètres sur cette rencontre. Ceux de Carlo Ancelotti ? 101,2 kilomètres. Comme s'ils avaient disputé cette partie avec un joueur en moins durant plus de 90 minutes.
Ces dernières années, et surtout à l'occasion du sacre en 2021-2022, les Merengue, portés par un Karim Benzema stratosphérique, étaient parvenus à renverser des montagnes, contre le Paris Saint-Germain et Manchester City notamment. Auront-ils la même réussite dans une semaine pour faire tomber Arsenal ? «Bien sûr que nous pouvons» , a concédé Kylian Mbappé après le match. «Il est temps de le refaire» , a de son côté soufflé Carlo Ancelotti, imité par quasiment tous les joueurs, bien décidés à laver l'affront, une fois de plus. Il faut ne certes jamais enterrer le spécialiste de l'épreuve. Mais tout de même...
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