Bologne : la sauce a pris avec Italiano
Embauché pour prendre le relais de Thiago Motta, Vincenzo Italiano a enfin trouvé son rythme de croisière à Bologne. Après une campagne manquée en Ligue des Champions, le club italien pourrait retrouver la plus prestigieuse des compétitions européennes plus tôt que prévu.

A travers l'histoire, de nombreuses formations ont évolué nettement au-dessus du niveau attendu avant d'exploser en plein vol. Certaines ont tenu le choc sur le moyen terme. D'autres ont plongé après une grande épopée qui leur a permis de disputer la Ligue des Champions.
Bologne aurait pu faire partie des équipes. Après 60 années d'absence, la formation italienne a effectué son retour en C1 au début de l'exercice en cours. Un come-back qui s'est mal passé puisque les Rossoblù ont fini à la 28e place avec une élimination dès la phase de ligue. Un difficile apprentissage qui pourrait servir pour l'avenir.
Une forme exceptionnelle en 2025
L'avenir, c'est déjà demain, car Bologne a encore toutes ses chances de retrouver la Ligue des Champions dans six mois. Après la 29e journée, le pensionnaire du Stade Renato-Dall'Ara occupe une très solide 4e place qui lui permet de s'accrocher à un rêve de qualification pour la coupe aux grandes oreilles. Un classement assez improbable puisque l'écurie d'Émilie Romagne n'avait remporté qu'un seul de ses huit premiers matchs en Serie A pour six nuls mais seulement une défaite.
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Il faut dire que l'année 2025 de Bologne est assez exceptionnelle. Depuis la défaite surprise face au Hellas (2-3), le 30 décembre, les partenaires de Thijs Dallinga font mieux que tous leurs concurrents aux premières places avec un seul revers à Parme (2-0), quatre nuls, dont deux contre la Roma (2-2) et l'Inter (2-2), mais surtout sept victoires. Ils ont notamment pris le dessus sur l'AC Milan (2-1) pour lancer leur série actuelle de quatre succès de rang et viennent d'exploser la Lazio (5-0), dimanche.
Bologne a beaucoup perdu l'été dernier
Face aux Biancocelesti, Bologne a proposé un football léché comme on l'a rarement vu en Serie A cette saison. Une sorte d'accomplissement du jeu très offensif voulu par Vincenzo Italiano, venu prendre le relais de Thiago Motta après une dernière saison déjà historique. Au même moment de la campagne, les Veltri n'ont d'ailleurs qu'un point de moins par rapport à cet exercice. Une régularité qui ne laisse pas insensible dans un championnat aussi dense.
Et pourtant, c'était loin d'être gagné pour l'entraîneur de 47 ans, qui a dû composer avec les départs de cadres comme Riccardo Calafiori, Alexis Saelemaekers ou encore Joshua Zirkzee. Le natif de Karlsruhe a été contraint de s'adapter avec des joueurs moins confirmés qui ont dû se faire violence à l'image de Benjamin Dominguez et Santiago Castro, convoqués pour la première fois de leur carrière en équipe d'Argentine par Lionel Scaloni sur ce mois de mars.
L'homme des exploits
Adepte d'un football offensif et risqué, Italiano fait partie de ces coachs qui vont au bout de leurs convictions. Un caractère qui lui a réussi jusqu'ici puisqu'il est coutumier des performances impressionnantes avec la promotion de Trapani en Serie B pour sa seule saison en 2018-2019, celle de La Spezia en Serie A en 2019-2020 ou encore les deux finales de Ligue Conférence atteintes consécutivement avec la Fiorentina en 2022-2023 et 2023-2024.
En plus d'un retour en Ligue des Champions qui est loin d'être improbable au vu de la forme actuelle, Italiano a encore une opportunité de soulever un titre puisqu'après avoir éliminé l'Atalanta (0-1), Bologne se retrouve dans le dernier carré de la Coupe d'Italie face à Empoli (1er et 24 avril), un adversaire qui lui avait tenu tête (1-1), fin août. Une compétition déjà remportée à deux reprises en 1970 et 1974. Jamais deux sans trois dès cette saison ?
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