Arbitrage : coachs au bord de la crise de nerfs
Cette semaine en Coupe d'Europe, l'entraîneur de l'AS Roma Claudio Ranieri s'est senti lésé à Porto (1-1) en Ligue Europa, tandis que le coach de l'Atalanta Bergame Gian Piero Gasperini s'est estimé victime de tricherie à Bruges (1-2) en Ligue des Champions. Les techniciens italiens ont exprimé leur ras-le-bol.

Vous reprendrez bien une dose de polémiques arbitrales ? S'il est désormais de coutume que les décisions des officiels soient systématiquement décortiquées en Ligue 1, l'arbitrage en Coupe d'Europe fait aussi l'objet de débats plus récurrents.
Il a même provoqué, cette semaine, l'agacement des entraîneurs Claudio Ranieri et Gian Piero Gasperini, respectivement en poste à l'AS Roma et à l'Atalanta Bergame.
Stieler avantagerait les équipes à domicile, selon Ranieri
Au sortir du barrage aller de Ligue Europa à Porto (1-1) jeudi, l'expérimenté manager de la Roma a partagé sa colère. Furieux des huit cartons jaunes distribués contre ses joueurs, dont deux envers le milieu Bryan Cristante, expulsé à la 72e minute, l'ancien coach du FC Nantes s'en est pris à l'impartialité de Tobias Stieler auprès de Sky Italia. «Pour moi c'est clair, l'arbitre attendait qu'il se passe quelque chose dans la surface pour faire gagner Porto», s'est emporté le technicien de 73 ans, qui a demandé à ses troupes de ne pas aller le saluer à la fin de la rencontre.
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«Il ne le méritait pas après un tel match», a-t-il ajouté, avant d'interpeller le responsable en chef de l'arbitrage à l'UEFA, Roberto Rosetti. «Ce que je ne peux pas accepter, c'est comment M. Rosetti, qui est reconnu mondialement comme une personne honnête, envoie un arbitre à Porto qui, en 22 matchs qu'il a officiés en Europe, a vu les équipes visiteuses obtenir seulement neuf nuls, le reste étant des victoires à domicile», s'est interrogé Ranieri, consterné.
Gasperini déplore des problèmes de tricherie
L'écho de cette sortie prend davantage d'ampleur lorsque la veille, Gasperini évoquait même des problèmes de tricherie, après la défaite de la Dea à Bruges (1-2) en Ligue des Champions, précipitée par un penalty litigieux accordé par Halil Umut Meler dans le temps additionnel, après un contact semble-t-il parfaitement naturel entre Isak Hien et Gustaf Nilsson.
«Il n'y a plus de cohérence dans le règlement. (…) Cela en dit long sur le football d'aujourd'hui, quelque chose qui va bien au-delà de ce que les joueurs, les managers et les fans pensent qu'il devrait être. Le football est dirigé par un groupe de personnes qui a complètement bouleversé les règles du jeu. (…) La tricherie s'empare de l'Europe, tandis qu'en Italie, elle est omniprésente. Le football n'est plus celui que nous connaissons», s'est inquiété le coach bergamasque en conférence de presse. Des interventions à bien situer entre colère à chaud, fond de vérité, et moyen de pression pour le retour…
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