Stade Briochin : "je ne sais pas ce que je fous là"... Le bourreau de Nice raconte sa folle soirée !
Pensionnaire de National 2, le Stade Briochin a réussi l'exploit de renverser Nice (2-1) mercredi pour se qualifier en quarts de finale de la Coupe de France. Auteur d'un doublé décisif en fin de match, le défenseur Hugo Boudin est revenu sur sa folle soirée après la rencontre.

La magie de la Coupe de France. Mercredi soir, le Stade Briochin, une équipe de National 2, a réussi l'exploit d'éliminer l'OGC Nice, 5e de Ligue 1, en huitièmes de finale du tournoi (2-1). Encore plus fou : cette qualification a été décrochée grâce à un doublé du défenseur Hugo Boudin en fin de match (88e, 90e+7), alors que son équipe était menée 1-0 après un but de Tom Louchet à la 54e minute.
Peu de monde aurait parié sur cet exploit de l'équipe de Saint-Brieuc. Mais combien de personnes auraient misé sur un doublé de Boudin, défenseur central de 32 ans ? Sans doute autant que son total de but cette saison : zéro. «Je n'ai pas marqué depuis la montée de National 2 en National. C'était avant le Covid. En même temps, je ne monte plus beaucoup, ils ne me font plus trop monter» , a plaisanté le héros de la soirée dans des propos relayés par L'Equipe.
Boudin raconte ses deux buts
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C'est avec cette humour rafraîchissant que le défenseur briochin est revenu sur sa folle fin de match. Quand on lui demande s'il réalise qu'il est l'auteur d'un doublé, Boudin répond avec franchise : «Non. Déjà je ne me souvenais même plus que j'avais marqué celui de l'égalisation. Dans l'euphorie, je ne sais pas si je la touche, je suis frustré de ma tête juste avant, car le corner de Léo est parfait, je vois le but, je mets la tête, et je suis contré. Puis ça revient et je tends la jambe je crois. Je ne me rappelle pas forcément. Tu te dis alors que c'est bon, qu'on va aller aux pénos et les battre.»
Les Briochins n'ont pas eu besoin d'aller jusqu'à la séance des tirs au but puisqu'il marquera donc au bout du temps additionnel. «A la base je n'y vais même pas pour marquer. Il y a un trois contre deux pour nous et je me dis : "Je vais me sacrifier, je vais me mettre devant le numéro six de chez eux qui revient comme une balle, comme ça on reste en trois contre deux." J'ai failli tomber. Mais je continue, j'avance, j'avance, j'avance, et quand le ballon arrive, je ne sais pas ce que je fous là. Je savais qu'Artur (Zakharyan) allait tirer fort, croisé. L'instinct de l'attaquant (rires). On m'appelle Touzghar à l'entraînement. Je me sens en avance et je la pousse» , se souvient le joueur passé par Laval.
«Mais c'est moi qui ai marqué, il est con lui ou quoi ?»
Alors qu'il vient d'envoyer son équipe en quarts de finale de la Coupe de France, Boudin a eu un moment de flottement : «Déjà je regarde l'arbitre de touche, je ne sais pas si je suis hors-jeu. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça. Je regarde à droite, l'arbitre ne dit rien et je vois Leo (Yobé) en train de célébrer et je me dis : "Mais c'est moi qui ai marqué, il est con lui ou quoi ?" (rires).»
Il finit par réaliser son exploit et, dans un éclair de lucidité, évite une suspension pour le prochain match. «Je pars à gauche, je veux commencer à enlever mon maillot mais je me souviens que je suis suspendu si je fais ça, alors j'arrête mon geste, raconte-t-il. Après ils me sautent tous dessus et je suis asphyxié !» Heureusement pour lui, et pour nous, il a rapidement retrouvé son souffle pour évoquer, sans se prendre trop au sérieux, cet exploit qui restera gravé à vie dans sa mémoire.
Que pensez-vous de cet exploit ? Et de l'élimination de Nice ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...