Inter : politique et racisme, Thuram assume sa liberté de parole
Après sa prise de position lors des élections législatives en juin dernier, l'attaquant de l'Inter Milan Marcus Thuram a pleinement assumé son intervention. Et l'international français n'a aucun problème à prendre ses responsabilités sur des sujets délicats, comme le racisme.
«Je pense qu'il faut aller voter, dire à tout le monde d'aller voter, et surtout, en tant que citoyens, il faut qu'on se batte au quotidien pour que ça ne se reproduise pas et pour que le RN ne passe pas. Je comprends que certains joueurs puissent venir devant vous et juste dire qu'il faut aller voter, mais je pense que ce n'est pas assez. Il faut aussi expliquer comment on en est arrivé là et la gravité de la situation.»
Le 15 juin dernier, l'attaquant de l'Inter Milan Marcus Thuram, en conférence de presse avec l'équipe de France, n'a pas hésité à prendre la parole concernant les élections législatives en appelant à faire barrage au Rassemblement National.
La politique, Thuram prêt à parler
En Italie, cette prise de position publique a étonné. Dans un pays dirigé par la femme politique Giorgia Meloni, issue d'un parti ancré à l'extrême-droite, les joueurs se prononcent rarement sur ce sujet. Mais de son côté, Thuram n'a jamais eu peur de prendre ses responsabilités. «Je ne peux parler qu'en mon nom, mais c'était naturel pour Kylian (Mbappé, ndlr) et moi», a-t-il répondu.
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«Nous sommes jeunes, noirs, il était juste de comprendre ce qui se passait et d'en parlait», a précisé l'ancien Guingampais dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport ce vendredi. En France, les sorties de Thuram et de Kylian Mbappé avaient suscité de nombreux débats, mais l'avant-centre de 27 ans ne regrette donc absolument pas son initiative.
Intransigeant avec le racisme
Autre sujet très sensible : le racisme. Ces dernières années, la Serie A a été marquée par plusieurs affaires avec des comportements racistes dans les tribunes. De son côté, Thuram a été très clair à ce sujet. «Du racisme en Italie ? Moi, personnellement, jamais. Et si ça arrive ? Je ne me tairais pas. S'exprimer n'a jamais été un problème, dénoncer ce que je ne trouve pas bien, idem. Ensuite, je ne juge pas ceux qui ne font pas comme moi», a développé le Tricolore. Une liberté de ton tout simplement perçue comme naturelle.
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