Samedi face à l'Autriche, Philippe Mexès débutera la rencontre dans l'axe de la défense tricolore. Le défenseur de l'AS Rome, non retenu pour le récent Euro, revient sur ses relations avec Raymond Domenech et envisage son avenir en Bleu avec plus de sérénité. Morceaux choisis.
Philippe Mexès bénéficie désormais de la confiance de Raymond Domenech. Le défenseur central de l'AS Rome savoure ce retour en grâce. Et s'en explique longuement vendredi dans L'Equipe. «J'ai travaillé sur moi-même pour m'impliquer différemment, après avoir parlé avec le coach, à Tignes, le jour où j'ai été exclu de la liste pour l'Euro, explique Mexès… On a parlé des déclarations que j'avais pu avoir à son sujet, des petits malentendus... Maintenant, on ne reviendra pas en arrière. On s'est parlé entre 'quat'z'yeux', chacun a dit ce qu'il pensait, et c'est l'essentiel. On a tous les deux un bon fond, je pense.»
«Je suis libéré»
Parfois appelé, rarement titularisé avec les Bleus, Philippe Mexès (26 ans, 9 sélections) avoue qu'il ne se sentait pas toujours chez lui en équipe de France. «Je n'avais pas l'impression d'appartenir vraiment à ce groupe, avoue l'ancien Auxerrois. Je m'entendais bien avec tout le monde mais j'avais une sensation un peu bizarre. Je n'étais pas en confiance… J'ai pris conscience que si je voulais vraiment intégrer ce groupe, cela tenait aussi à moi. Je n'étais pas libéré. Aujourd'hui, je le suis.»
Considéré comme l'un des tous meilleurs défenseurs de Serie A, Philippe Mexès n'entend pas désormais laisser pas sa chance en Bleu. «Je me dis que j'ai raté beaucoup de wagons et que je n'ai pas envie de manquer celui-là. Ce n'est pas maintenant ou jamais, mais pratiquement…» , concède le joueur, prêt à s'adapter aux exigences particulières de l'équipe de France. «A Rome, l'entraîneur te demande de prendre ton attaquant et de le suivre jusqu'à la mort, d'aller au duel... Ici, c'est plus un travail de zone, à effectuer avec ton partenaire, pour bien coulisser, prendre la profondeur...» Qui peut le plus peut le moins ?
