OM : Gasset, un effet impossible à nier
Officiellement nommé mardi dernier, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille Jean-Louis Gasset a débuté son aventure sur le banc phocéen avec deux victoires contre le Shakhtar Donetsk (3-1) jeudi en Ligue Europa et Montpellier (4-1) dimanche en Ligue 1. Un bel impact pour le technicien français.
A l'exception d'une victoire contre Thionville (1-0) en Coupe de France, l'Olympique de Marseille n'a pas connu la victoire en 2024 sous les ordres de l'entraîneur Gennaro Gattuso.
Officiellement viré mardi dernier, le technicien italien a été remplacé par Jean-Louis Gasset, nommé pour la fin de la saison. Et en moins d'une semaine, le Français a enchaîné deux succès : face au Shakhtar Donetsk (3-1) jeudi en Ligue Europa et Montpellier (4-1) dimanche en Ligue 1.
Gasset, des choix simples et un discours positif
Sans surprise, l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire n'a pas révolutionné le football pour ses débuts. Pour relever une équipe en crise, l'homme de 70 ans a opté pour des schémas simples : le 3-5-2 apprécié par son groupe face aux Ukrainiens, un 4-3-3 hydride (avec Chancel Mbemba en latéral droit pour couvrir les montées d'Ismaïla Sarr) contres les Héraultais pour s'adapter aux absences de Jonathan Clauss, suspendu, et d'Amir Murillo, blessé, à droite. Surtout, Gasset fait jouer ses joueurs dans des zones où ils se trouvent en confiance : Ismaïla Sarr sur le côté droit, Iliman Ndiaye dans l'axe derrière l'attaquant Pierre-Emerick Aubameyang. Car avant d'en demander plus à ses troupes dans le jeu, le Tricolore veut soigner les têtes.
«Une patte Gasset ? On verra, on verra plus tard. Si on n'avait pas fait ce qu'il fallait, ça aurait été un feu de paille. On est fin février, il reste des matchs, on n'a pas le droit de se relâcher. Quand on a des qualités comme ça, il faut que le cran soit bien ancré. Donc il n'y a pas de patte. Sur la durée, il y a la patte de certains, pas sur trois jours. Un effet Gasset ? Non», a refusé Gasset, qui a pourtant eu un vrai impact sur un groupe à la dérive en 2024, en conférence de presse.
Une réponse aux moqueries sur le terrain
Car dans les faits, l'OM a bel et bien changé de visage avec lui : un pressing plus important, une agressivité positive dans les duels puis des offensives plus spontanées avec un jeu vertical et une multiplication des centres. Dans l'état d'esprit, c'est aussi le jour et la nuit avec une équipe apathique sous Gattuso, mais capable de réagir, même en concédant l'ouverture du score face au Shakhtar et Montpellier, avec Gasset. Une belle manière de répondre aux critiques, aux doutes et même aux moqueries qui ont accompagné sa nomination en raison de son âge.
«La mission était difficile mais à mon âge, puisqu'il y en a quelques-uns qui en parlent souvent, on vit pour relever des challenges et vivre des choses comme ça. C'est un vrai bonheur si on arrive à réussir la mission sur trois mois et demi. Si les critiques sur mon âge m'ont fait sourire ? Moyennement, je riais jaune. Mais bon, je sais que lorsqu'on fait un métier médiatique, les gens aiment bien chahuter. Ça me va. J'essaye de répondre à ma manière voilà», a-t-il lancé pour Prime Vidéo. Si Marseille confirme, Gasset ne fera plus rire personne...
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