OM : un schéma plus simple, de l'agressivité et une mentalité retrouvée... La première réussie de Gasset
Sans livrer une copie parfaite, l'Olympique de Marseille a réagi contre le Shakhtar Donetsk (3-1) à l'occasion du 16e de finale retour de la Ligue Europa. Pour les débuts de l'entraîneur Jean-Louis Gasset, les Phocéens ont eu l'envie de sortir de la crise.
Enlisé dans une crise XXL depuis le début de l'année 2024, l'Olympique de Marseille a connu un électrochoc mardi avec le licenciement de l'entraîneur Gennaro Gattuso, remplacé par Jean-Louis Gasset pour la fin de la saison.
Sans révolutionner le style de jeu du club phocéen, le technicien français a réussi ses débuts sur le banc olympien avec une victoire contre le Shakhtar Donetsk (3-1) jeudi au Vélodrome afin de se qualifier pour les 8es de finale de la Ligue Europa.
Un retour au 3-5-2
En seulement deux jours, Gasset a su s'adapter en écoutant les joueurs. Avec les qualités de l'effectif à sa disposition, l'ancien coach de l'AS Saint-Etienne a opté pour un schéma tactique en 3-5-2, un système très apprécié par son groupe. Et malgré un début de match terrible, avec l'ouverture du score des Ukrainiens sur penalty et une imprécision technique XXL, les Phocéens ont su relever la tête avec des ingrédients simples : un pressing haut, de l'agressivité dans les duels et des projections rapides vers l'avant. Refusant d'évoquer un «effet Gasset», le tacticien de 70 ans a résumé sa philosophie pour ce match.
«Effet Gasset ? Non, je ne pense pas. C'est une prise de conscience. Les mots ont pesé, parce que ce n'est pas le travail. 48 heures avant, vous faites des vidéos pour voir ce qu'il s'est passé lors des derniers matchs, vous essayez de voir dans quel système ils se sentent le mieux pour ne pas révolutionner. Cela a plutôt été une histoire d'état d'esprit et de confiance. Il fallait que chaque joueur fasse un peu plus. Ce n'était pas difficile au vu des derniers matchs. Être beaucoup plus simple, retrouver les fondamentaux, ne pas en rajouter», a-t-il résumé face à la presse.
Une mentalité à souligner
Et effectivement, c'est peut-être le plus grand changement par rapport aux dernières rencontres de l'OM : l'état d'esprit. Amorphes à Brest (0-1) dimanche en Ligue 1 malgré une supériorité numérique sur la dernière demi-heure, les Olympiens ont affiché du coeur pour renverser le Shakhtar et enflammer le public du Vélodrome, toujours derrière l'équipe malgré la situation actuelle.
«Je suis fier de tout le monde. Pour faire un grand match, il faut un grand public. C'était mal engagé avec le penalty. Il nous a surmotivés. Les joueurs ont trouvé que c'était une injustice. On était quand même dans leur camp... Il y a eu cette révolte qui a été très bonne pour la suite. (...) Il fallait qu'on fasse ce match référence au niveau de l'état d'esprit», a confié Gasset pour RMC Sport. Et maintenant Marseille va devoir confirmer, dès dimanche avec la réception de Montpellier en championnat, pour réellement sortir la tête de l'eau...
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