Nice : le béton plutôt que le spectacle, et alors ?
Encore une fois vainqueur sur la plus petite des marges contre Toulouse (1-0), dimanche, Nice reste la seule équipe à suivre le rythme imposé par le Paris Saint-Germain. Quitte à proposer un spectacle peu enthousiasmant.
Le Paris Saint-Germain file-t-il vers un 12e titre de champion de France ? Depuis le 15 septembre, le club de la capitale a enchaîné 7 victoires et un nul en 8 matchs de Ligue 1 et occupe désormais la tête avec un point d'avance sur son dauphin. L'identité de celui-ci ? Nice.
Une défense exceptionnelle
Seule équipe à avoir fait tomber l'écurie francilienne, le Gym, toujours invaincu cette saison, rêve de jouer un mauvais tour au PSG. Pour cela, il peut compter sur une défense en béton armé. Après 13 matchs, les Aiglons ont encaissé seulement 4 buts, dont 2 contre les joueurs de la capitale. Depuis le doublé de Kylian Mbappé au Parc des Princes, Marcin Bulka n'est plus allé chercher le ballon au fond de ses filets. Soit plus de 720 minutes. Une solidité d'autant plus folle que le gardien polonais avait réussi l'exploit de détourner deux penalties de Folarin Balogun lors de la victoire sur le gong à Monaco (0-1), une semaine après celle glanée à Paris.
Face à Toulouse (1-0), dimanche, Nice est d'ailleurs devenu le premier club à ne pas être mené une seule fois après ses 13 premières rencontres de Ligue 1. Un match qui aurait pu mal tourner à plusieurs reprises mais qui s'est bien fini grâce à la solidarité sans faille des joueurs, à l'image de ce sauvetage de Khéphren Thuram sur sa ligne sur un tir d'Ibrahim Cissoko dans le dernier quart d'heure. Une victoire sur la plus petite des marges pour la cinquième fois de la saison après Monaco, Metz, Marseille et Clermont alors que Strasbourg et Rennes ont été les seules formations à perdre par deux buts d'écart contre les Niçois.
F. Farioli – «si vous êtes une équipe ennuyeuse...»
Malgré ce parcours impressionnant, Francesco Farioli essuie tout de même des critiques. Arrivé avec la réputation d'un coach joueur, l'Italien a rapidement opté pour un football très défensif, son équipe affichant la 11e attaque du championnat à égalité avec Brest (14 buts marqués). Pas de quoi le déstabiliser. «On est là, on a le désir de s'améliorer, mais finir avec un public qui saute, si vous êtes une équipe ennuyeuse, vous n'avez pas une telle atmosphère à la fin du match dans le stade» , a fait savoir le technicien de 34 ans en conférence de presse.
L'ancien manager d'Alanyaspor estime que montrer une telle solidarité pour préserver son but n'est pas anodin et si facile. «Ne pas concéder de but ce n'est pas être ennuyeux, c'est avoir du coeur et de l'envie. Ce que les joueurs font, c'est incroyable» , a insisté le jeune tacticien. Une approche minimaliste qui porte pour le moment ses fruits. Jusqu'à quand ? Pour l'heure, aucune équipe n'est parvenue à déstabiliser Nice. Samedi prochain, ce sera au tour de Nantes de tenter sa chance à la Beaujoire. Pour le même résultat que les 13 premières équipes ?
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