Lyon : Grosso, stop ou encore ?
Embauché pour prendre le relais de Laurent Blanc, Fabio Grosso n'a pas encore trouvé la solution avec l'Olympique Lyonnais. Le jeune et inexpérimenté coach italien doit-il déjà être remplacé pour éviter la catastrophe ?
Bruno Genesio, Peter Bosz et Laurent Blanc ont pris des coups. Mais force est de constater que le problème de l'Olympique Lyonnais est bien plus profond que la simple question de l'entraîneur. Néanmoins, le club rhodanien, lanterne rouge de Ligue 1 après 12 journées, peut-il se permettre d'aller jusqu'au bout de sa saison avec Fabio Grosso ?
Le pire départ pour un coach à Lyon
Beaucoup moins expérimenté que ses prédécesseurs, le manager italien est déjà à la rue. Avec une victoire à Rennes (0-1), lors d'une rencontre quasiment disputée dans son intégralité à onze contre dix, deux nuls contre Lorient (3-3) et Metz (1-1), mais surtout quatre défaites devant Brest (1-0), Reims (2-0), Clermont (1-2) et Lille (0-2), le champion du monde 2006 capitalise donc 5 points après 7 rencontres dirigées, soit la pire entrée en matière pour un coach de l'OL dans l'élite.
Le calendrier jusqu'à la trêve hivernale ne devrait pas rassurer les supporters. Lyon va enchaîner deux déplacements périlleux à Lens (2 décembre) et à Marseille (6 décembre) en seulement quatre jours. Lors des dix jours qui vont précéder la coupure de mi-saison, les Gones accueilleront Toulouse (10 décembre) et Nantes (20 décembre) et iront à Monaco (15 décembre). Un enchaînement qui pourrait, devrait, conditionner l'année 2024 de l'OL.
Le flou permanent pour les joueurs
Alors que son équipe a besoin d'un semblant de stabilité, Grosso n'en finit plus de tester des compositions toutes aussi peu convaincantes les unes que les autres. En 7 matchs, on a eu droit à de nombreux schémas : le 4-1-4-1, le 4-3-3, 4-1-2-1-2, le 3-5-2, le 3-2-3-2... Aucun de ces dispositifs n'a donné satisfaction à l'ancien coach de Frosinone, qui n'a pas non plus réussi à mettre ses joueurs dans les meilleures dispositions.
Rayan Cherki, par exemple, a alterné entre le banc et le onze de départ sans jamais avoir le même statut sur deux matchs de suite. Alexandre Lacazette a lui perdu son statut d'intouchable. Contre Clermont et Lille, on a même eu droit deux fois à des triples changements à la pause, preuves que les compositions de départ n'étaient pas bonnes. Des tests à n'en plus finir qui mettent un peu plus les joueurs dans un inconfort devenu permanent.
Grosso ne lâche pas prise
De son côté, le principal intéressé affirme garder la foi. «Je ne me sens jamais perdu. C'est très difficile, mais il y a la place pour batailler. Je garde du courage, de l'envie, de la détermination et je compte sur les joueurs qui ont ces caractéristiques. Je pense que le lien avec les joueurs fonctionne encore, mais je dois faire des choix» , s'est défendu l'ex-latéral gauche passé au club en tant que joueur entre 2007 et 2009.
«Il y a des choses à améliorer pour prendre des points et remonter au classement. Ce n'est pas facile de dire ça quand on joue pour l'OL, pour cette histoire, ce club, ces supporters» , a poursuivi le Romain, qui a confirmé avoir la confiance de son patron John Textor. Jusqu'à quand ? A priori, le nouveau patron de Lyon ne devrait pas changer dans l'immédiat. Un bilan pourrait être fait au soir du match contre Nantes pour choisir la direction à prendre pour la seconde partie de la saison.
L'Olympique Lyonnais doit-il continuer avec Fabio Grosso ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
