OM : le maire de Marseille marche sur des oeufs après la crise
Après dix jours très intenses, la situation s'est apaisée du côté de l'Olympique de Marseille. Malgré tout, le maire de Marseille, Benoît Payan, est sorti de sa réserve pour tenter timidement de siffler la fin de la récréation.
L'Olympique de Marseille a retrouvé un semblant de calme. Dix jours après la réunion très musclée entre les leaders de certains groupes de supporters et les dirigeants, qui a conduit à la démission de Marcelino, le club phocéen va pouvoir se remettre sur les bons rails avec la nomination de Gennaro Gattuso en tant qu'entraîneur.
Malgré tout, de profonds changements vont devoir être opérés pour éviter que cette situation se répète à l'avenir. Pour cela, le maire de Marseille, Benoît Payan, a été contraint de sortir de sa réserve au micro de BFM Marseille.
Payan ne veut pas choisir
«On va se parler très clairement. Les 'il se dit', les 'on dit que', tout ça, ça ne marche pas. Je l'ai appelé dès le matin» , a indiqué l'homme politique au sujet de Pablo Longoria. «Aujourd'hui, la justice s'est elle-même saisie. Ce n'est pas Pablo qui a porté plainte. C'est la procureure de la République qui a ouvert une enquête. Et moi, je condamne toutes les violences, d'où qu'elles viennent.» Sans surprise, le membre du Parti socialiste a refusé de prendre position pour un camp ou l'autre. «Mon rôle, c'est d'appeler au calme. Mon rôle, ça n'est pas de diviser. L'OM, c'est une institution. Quand il y a des débordements, d'un côté comme de l'autre, quand il y a des fautes, d'un côté comme de l'autre, je m'exprime. Aujourd'hui, j'ai besoin de démêler le faux du vrai.»
La pression mise sur McCourt
La première chose à faire selon l'homme de 45 ans ? Renouer le dialogue entre les différentes parties. «Ce que je veux, c'est que les gens se parlent, que l'on revienne au calme. Mon rôle, c'est d'apaiser. Ce n'est pas de mettre du sel sur les blessures. (…) Je ne veux pas politiser les questions de l'Olympique de Marseille. L'Olympique de Marseille, il n'appartient pas à un clan politique. Il appartient aux Mareillaises et aux Marseillais, à ses supporters, bien évidemment à son actionnaire sur le plan institutionnel, mais pas que. Donc cette institution-là, on doit la protéger» , a soutenu le Marseillais, qui attend beaucoup de Frank McCourt, étonnamment très discret durant cette crise. «Il va falloir que l'actionnaire principal prenne ses responsabilités pour appeler au calme.»
«Pablo a été très affecté par ce qui s'est passé. Je n'ai aucun sujet pour le soutenir. Je dis simplement que je ne me mets pas tout le temps en scène dès qu'il y a le moindre problème. On a eu l'habitude pendant longtemps à Marseille d'avoir des politiques qui allaient pleurer sur les plateaux de télévision et qui n'agissaient pas. Moi, plutôt que de venir pleurnicher sur un plateau de télévision, j'agis. Il faut mettre désormais tout le monde autour de la table pour qu'on sorte par le haut. J'en ai marre que ma ville donne le mauvais exemple parce que certains s'amusent à exacerber tout ça» , a terminé Payan. Le message va-t-il enfin passer ?
Que pensez-vous de la position de Benoît Payan après cette crise à Marseille ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …
