OM : comment travaille Longoria durant le mercato
Comme souvent depuis quelques années, le mercato de l'Olympique de Marseille a été très animé cet été. Il porte la patte de son président Pablo Longoria, qui s'illustre dans cet exercice depuis son arrivée à l'OM.
Pablo Longoria est devenu un personnage incontournable du mercato en France. Depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille, d'abord comme directeur sportif avant d'en devenir le président, l'Espagnol s'est forgé une solide réputation pour son travail réalisé en matière de recrutement. Mais comment travaille-t-il ? Dans son édition du jour, L'Equipe décrypte sa méthode.
Un réseau très développé
Tout d'abord, le dirigeant olympien s'appuie sur une bonne connaissance du marché grâce à son réseau. «Pablo a un réseau très important donc, dès qu'il y a une opportunité de marché, il ne passera pas au travers, raconte un intermédiaire, qui a travaillé avec l'OM, pour le quotidien sportif. Cela ne veut pas dire qu'il réussira forcément à faire le joueur mais il sera au courant, au minimum. Sa grande force, c'est sa capacité à avoir les informations souvent avant les autres.»
Ce temps d'avance lui a permis de réaliser de jolis coups sur le marché des transferts, comme Ismaïla Sarr qui était suivi par le Milan AC cet été. Longoria a su se positionner assez rapidement pour devancer le club italien. Cet avantage a également été précieux lorsqu'il lui a fallu repenser l'effectif après les départs précipités de ses entraîneurs Jorge Sampaoli et Igor Tudor au cours des deux derniers étés. Car le président marseillais travaille avec une idée en tête : adapter l'équipe au style de jeu de son coach.
Une bonne connaissance des joueurs
S'il a accès rapidement aux opportunités sur le marché, l'ancien dirigeant de la Juventus doit néanmoins faire un tri pour ne pas perdre du temps sur des dossiers qui n'en valent pas la peine. Une tâche qui ne lui pose pas de véritables problèmes puisqu'il possède une très bonne connaissance des joueurs. «Avec Pablo, c'est facile : tu allumes la mèche et ça pète !» , lance un proche de l'Espagnol. «Tu lui parles d'un joueur et, s'il lui plaît, il commence déjà à imager toutes les possibilités pour le recruter, pense à quel poste il pourrait jouer etc.»
Mais Longoria ne décide pas seul. Avant d'entamer des négociations, il demande systématiquement la validation de la cellule de recrutement. Cette dernière permet d'affiner son jugement sur des joueurs suivis et décortiqués pendant plusieurs mois. Ensuite, la validation de l'entraîneur est également nécessaire. Une fois ces étapes passées, il peut démarrer les discussions avec les clubs et les joueurs, seul ou accompagné de son bras droit Javier Ribalta.
Tout n'est pas parfait
Evidemment, cette méthode n'est pas infaillible et il peut y avoir des ratés. On pense notamment à Ruslan Malinovskyi, Luis Suarez ou encore Konrad de La Fuente pour les plus récents. Le football n'est pas une science exacte, un joueur performant dans une équipe peut échouer dans une autre. La pression, l'adaptation à un nouveau pays, la relation avec l'entraîneur, la vie personnelle… beaucoup de critères peuvent influencer la réussite ou non d'un footballeur.
Longoria n'échappe donc pas à quelques critiques. On lui reproche également ses difficultés à bien vendre ses joueurs. «Je fais des mercatos pour gagner des matchs, pas pour gagner de l'argent» , se justifie-t-il en privé. Mais le propriétaire Frank McCourt n'est pas tout à fait du même avis et souhaite, après avoir dépensé beaucoup d'argent dans le club, que les mercatos s'auto-financent. Tout est toujours question d'équilibre dans le football.
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