Nice : le style Farioli trop vite critiqué
Sifflé lors du match nul contre l'Olympique Lyonnais (0-0) le 27 août dernier, l'OGC Nice a davantage emballé ses supporters en battant Strasbourg (2-0) dimanche. Le Gym a pourtant conservé le même style de jeu si particulier de son entraîneur Francesco Farioli.
Mais à quoi joue l'OGC Nice ? Beaucoup se sont interrogés pendant et après le triste match nul contre l'Olympique Lyonnais (0-0) lors de la 3e journée de Ligue 1.
Le Gym se contentait d'une possession stérile, lente et principalement dans sa moitié de terrain. Face à un adversaire désireux de se rassurer défensivement, le spectacle n'était clairement pas au rendez-vous.
Dante et Todibo, les clés du jeu
Les supporters niçois, qui n'avaient pas tardé à siffler, attendaient donc leur équipe au tournant une semaine plus tard, pour la venue de Strasbourg dimanche.
Et cette fois, les fidèles de l'Allianz Riviera ont davantage apprécié la victoire (2-0) et même le contenu, alors que les Aiglons ont conservé le même style de jeu. En résumé, l'entraîneur Francesco Farioli demande à ses deux défenseurs centraux de se passer le ballon, quitte à ce que la séquence dure un long moment, jusqu'à créer une brèche et changer de rythme au bon moment. Voilà pourquoi Dante (131) et Jean-Clair Todibo (119) ont touché tant de ballons face aux Alsaciens !
Farioli fait taire les critiques
Avec cette philosophie, les deux cadres sont les déclencheurs de la plupart des actions. Ce n'est pas un hasard si l'exploit personnel de Youcef Atal vient après une transversale de Dante, tandis que Terem Moffi peut remercier son passeur décisif Todibo. En tout cas, ce «modèle de jeu différent, qui est nouveau, surtout en France» selon le Brésilien, et qui n'est pas forcément «un football agréable à regarder parce qu'aujourd'hui on aime beaucoup le football de transition» d'après l'international tricolore, semble convenir aux Niçois.
En grande difficulté contre l'OL, Moffi a cette fois brillé dans ses décrochages et ses appels en profondeur. Critiqué la semaine précédente, Farioli ne s'est pas gêné pour souligner la prestation de son attaquant. Ni pour répondre à ses détracteurs. «La semaine dernière, en jouant les mêmes séquences, notre jeu a été critiqué, jugé lent et poussif, s'est souvenu l'Italien. Mais avec le même match et l'efficacité en plus, on poursuit notre progression. Notre volonté est de maîtriser le jeu. La progression est collective et individuelle.»
Deux gros tests à venir
Le technicien de 34 ans a sans doute raison, son style de jeu inhabituel en France a été critiqué un peu trop vite. Il sera tout de même intéressant de voir comment le Gym se comporte face à un adversaire plus coriace que Strasbourg, impuissant dimanche. Cela tombe bien, après la trêve internationale, Nice devra négocier deux déplacements consécutifs, le premier contre le Paris Saint-Germain et le suivant à Monaco. Deux équipes qui ne laisseront pas la formation azuréenne imposer son rythme.
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