OM : Balerdi, l'irrégularité élevée au rang d'art...
Capable du meilleur et trop souvent du pire, le défenseur central de l'Olympique de Marseille Leonardo Balerdi a encore plombé son équipe face à Strasbourg (2-2) dimanche en Ligue 1. Expulsé dès la 29e minute, l'Argentin continue de briller par son irrégularité.
Une bonne période, des erreurs grossières et une série noire… Depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille en juillet 2020, le défenseur central Leonardo Balerdi répète, encore et encore, le même cycle.
Si sa jeunesse pouvait initialement expliquer son manque de constance, l'Argentin de 24 ans ne donne absolument pas l'impression de progresser malgré la confiance absolue accordée par l'entraîneur Igor Tudor cette saison.
Tudor n'a pas pesté contre Balerdi…
Après des performances intéressantes début 2023, l'ex-talent du Borussia Dortmund est clairement retombé dans ses travers ces dernières semaines. Une performance ratée contre le Paris Saint-Germain (0-3) en Ligue 1 avant un véritable accident industriel face à Annecy (2-2, 6-7 t.a.b.) en Coupe de France : une responsabilité directe sur les deux buts encaissés et le penalty raté pour permettre la qualification du pensionnaire de Ligue 2.
Critiqué par les observateurs et les supporters après cet enchaînement terrible, Balerdi avait été maintenu titulaire par Tudor face à Rennes (1-0) en championnat… et avait répondu par une bonne copie. Face à Strasbourg (2-2) dimanche, il semblait poursuivre sur sa lancée avec 20 premières minutes où le natif de Villa Mercedes était, très nettement, le meilleur joueur de l'OM avec notamment deux sauvetages dans sa propre surface devant Morgan Sanson. Puis comme trop souvent, le Phocéen a plombé les siens avec une énorme erreur dès la 29e minute : une expulsion directe pour une faute sur Habib Diallo, qui filait au but.
La bourde de trop ? Probablement pas. Car Tudor a plutôt protégé son joueur en regrettant la décision de l'arbitre. «Pour moi, il n'y avait absolument pas de carton rouge. C'est très différent quand vous touchez quelqu'un et quand vous le poussez. Là, il l'a touché. Les bons arbitres voient la différence et aujourd'hui, cela n'a pas été le cas. L'adversaire en plus il en joue et pour moi il n'y a pas du tout carton rouge», a pesté le Croate pour Prime Vidéo. Si Diallo a effectivement très bien joué le coup, Balerdi, noté 2/10 par la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes ici), se met clairement à la faute et l'expulsion, en tant que dernier défenseur pour empêcher une occasion évidente, ne représente pas un scandale…
Des attitudes défensives «choquantes» ?
En tout cas, encore une fois, ce match symbolise parfaitement les difficultés du Marseillais. Capable d'être le meilleur de son équipe pendant de longues minutes, mais aussi de s'écrouler subitement sur une action anodine. Selon l'ex-Olympien Benoît Cheyrou, le défenseur fait les frais d'attitudes défensives parfois «choquantes». «On se rappelle du but de Brahimi avec Nice ici où il avait ouvert le mauvais côté pour un défenseur. Il a des attitudes parfois, en un contre un, qui peuvent choquer certains défenseurs», a estimé le consultant de Prime Vidéo.
«Des noms ? Je ne vais pas dire des noms, mais en fait, c'est l'attitude. Ce but contre Nice avec cet angle ouvert sur le pied gauche de Brahimi, j'ai été choqué personnellement et pourtant je n'étais pas défenseur mais milieu. Dans les attitudes défensives, je n'étais pas plus rapide que Balerdi, et parfois c'est difficile de défendre avec un déficit de vitesse - c'est son cas -, mais par contre il y a une orientation du corps possible pour essayer d'écarter le joueur vers l'extérieur même en étant lent», a-t-il terminé. Sans trouver la clé pour devenir plus régulier dans le bon sens, Balerdi ne passera jamais un cap…
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