Angers : avec des propos déplacés, Bouhazama a choqué son vestiaire...
Avant la défaite concédée dimanche à Montpellier (0-5), l'entraîneur angevin Abdel Bouhazama a justifié la titularisation d'Ilyes Chetti, suspecté d'attouchements sexuels, en tenant des propos qui ont choqué la majorité du vestiaire.
A Angers, il n'y a plus grand-chose qui va cette saison. Lanterne rouge de Ligue 1 et quasiment condamné à la relégation avec 12 points de retard sur le premier relégable, le SCO traverse une période très difficile sur le terrain et s'offre de nouvelles affaires gênantes en dehors.
«c'est pas méchant, on a tous déjà touché des filles»
La semaine dernière, un nouveau scandale extra-sportif est venu éclabousser l'actualité déjà mouvementée du club angevin, peu épargné par ce type d'affaire ces dernières années. Le latéral gauche Ilyes Chetti est accusé d'avoir commis des attouchements sur une femme en boîte de nuit durant la trêve de la Coupe du monde 2022. Le joueur, qui a reconnu les faits, doit comparaitre devant le tribunal d'Angers en avril.
En attendant, l'international algérien est toujours dans le groupe. Il était même titulaire dimanche à Montpellier (0-5). Et pour justifier son choix, Abdel Bouhazama a tenu un discours surprenant lors de la causerie d'avant-match. «Il a dit : "c'est pas méchant, on a tous déjà touché des filles". On était tous choqués, sans réaction devant un truc pareil» , révèle un joueur angevin dans les colonnes de L'Equipe. Une version confirmée au quotidien sportif par plusieurs autres témoins de la scène.
Bouhazama confirme ses propos
Contactés par le journal, le SCO puis son entraîneur ont d'abord démenti. Très tard dans la soirée de lundi, le second a finalement reconnu avoir prononcé ces propos. «Oui, oui… Mais quand vous le ressortez du contexte… Je dis bien aussi que ce qui a été fait par le joueur n'est pas bien, explique Bouhazama. Mais je dis aussi qu'on a tous fait des erreurs ou des bêtises, qui n'a pas fait d'erreur comme Ilyes ? Voilà.»
«Je ne cautionne pas son geste, je suis père de famille, j'ai deux filles, poursuit le coach angevin. Comme mon joueur allait jouer, c'était pour le mettre dans de bonnes conditions, pour qu'on dédramatise, entre guillemets.» Une initiative qui lui a peut-être fait perdre l'adhésion d'une partie de son vestiaire. Il est encore plus difficile, en tout cas, d'imaginer Angers s'en sortir après cette nouvelle polémique…
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