Bordeaux : les Girondins quasiment en L2, Lopez se fait allumer !
Après le nul face à Lorient (0-0) samedi en Ligue 1, Bordeaux est quasiment condamné à une relégation en Ligue 2. Au terme d'une saison catastrophique des Girondins, le propriétaire Gérard Lopez cristallise les critiques.
Sans être mathématiquement relégué en Ligue 2, Bordeaux n'a quasiment plus aucune chance de se maintenir. Actuellement 20e au classement de la Ligue 1, les Girondins possèdent 3 points de retard sur le FC Metz, 18e et barragiste, avec une différence de buts trop défavorable (-41 contre -29).
Il faudrait donc un véritable miracle sur la dernière journée : une large victoire à Brest, une large défaite de Metz sur la pelouse du Paris Saint-Germain, mais aussi un revers de l'AS Saint-Etienne (3 points d'écart, -35 en différence de buts) à Nantes. Autant dire que le club aquitain se dirige normalement vers une relégation.
Les fans et les partenaires très remontés !
Conscients de cette triste réalité, les Ultras bordelais voulaient d'ailleurs marquer le coup avant la réception de Lorient (0-0) samedi et avaient prévu de stopper le bus des joueurs. Mais les dirigeants bordelais ont évité les fans en passant par derrière et les forces de l'ordre ont ensuite dispersé une foule énervée. Dans un contexte tendu pendant le match, les supporters ont tout de même réussi à afficher leur colère.
«Vous êtes la honte de nos 140 ans d'histoire ; 89 buts encaissés, vous êtes à chier», pouvait-on lire sur des banderoles, accompagnées par des jets de papier toilettes sur la pelouse pour interrompre la partie pendant quelques minutes. Un agacement qui se dirige essentiellement vers le propriétaire Gérard Lopez. Très ambitieux au moment de sa reprise de Bordeaux, l'homme d'affaires a grandement déçu. «Gérard Lopez : de la promesse du Top 10 à l'enfer», ont lancé les Ultras. Et les partenaires des Girondins partagent cet avis !
«Nous observons que, depuis le jour de votre arrivée, vous avez souhaité tenir le rôle de président-directeur général. Malheureusement, cette fonction primordiale à la réussite d'une équipe a été délaissée, négligée pour finalement ne jamais être endossée. Vous avez, nous le pensons, participé grandement à ce naufrage collectif des Girondins. Ce navire a coulé lentement sous vos yeux détournés et sous les nôtres ébahis. Votre absence à tous les niveaux, sur la scène médiatique, dans les tribunes, au centre du Haillan, mais surtout auprès des joueurs dans les moments difficiles ou décisifs est inexcusable», peut-on lire dans une lettre diffusée par le quotidien L'Equipe.
Une descente logique pour Lizarazu
Dans un communiqué, Lopez a brièvement réagi après cette nouvelle soirée catastrophe. «Je vais prendre la nuit pour digérer tout ça. Nous allons vraisemblablement en Ligue 2. Je mesure et je comprends la colère des supporters. Nous aurons une grande responsabilité pour y répondre, faire le bilan et trouver les solutions pour remonter au plus vite. Je m'exprimerai à froid après la saison. Je continuerai à mettre, comme je l'ai toujours fait, toute mon énergie pour sauver le club», a-t-il assuré.
Malgré cette implication affichée, l'ancien de Lille ne parvient plus à convaincre. Que ce soit les fans, les partenaires, mais aussi les anciens de la maison, à l'image des propos de Bixente Lizarazu. «De les voir descendre comme ça, c'est horrible. Mais en même temps, par rapport à la saison réalisée, c'est logique. Quand tu travailles mal à l'école, tu redoubles. Ils ont très mal travaillé depuis le début de la saison. Le recrutement a été raté, le choix de l'entraîneur a été raté, la gestion de l'effectif n'a pas été bonne, l'ambiance autour de l'équipe n'a pas été propice à la haute performance. Et à l'arrivée, tu le payes. Je crois que le chantier est colossal», a jugé l'ex-Bordelais pour Téléfoot. Au terme d'une saison épouvantable, Lopez aura réussi à faire l'unanimité… contre lui !
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