Lille : Armand explique son nouveau pétage de plomb
En colère après l'expulsion de Timothy Weah face à Nantes (1-0), samedi soir, le coordinateur sportif du LOSC, Sylvain Armand, est descendu des tribunes et a provoqué de grosses tensions sur le bord du terrain. Après le match, le dirigeant lillois est revenu sur son attitude.
Sylvain Armand a récidivé. Comme face à Metz (0-0), le 18 février dernier, le coordinateur sportif du LOSC s'est encore fait remarquer samedi lors de la victoire de son équipe à Nantes (1-0) à l'occasion de la 29e journée de Ligue 1.
Le LOSC n'a pas digéré l'expulsion de Weah
Alors que le capitaine lillois José Fonte dégoupillait en demandant à son équipe de quitter le terrain, Armand est descendu des tribunes afin de contester l'expulsion de Timothy Weah à la 64e minute pour un tacle sur le milieu nantais Samuel Moutoussamy, provoquant de grosses tensions sur le bord du terrain, où une échauffourée n'était pas loin d'éclater.
A l'issue de la rencontre, le dirigeant de Lille est revenu sur sa réaction. «Je ne supporte pas l'injustice, a lancé l'ancien défenseur dans des propos relayés par L'Equipe. Oui, c'est plus facile pour nous en effet d'avoir les caméras en haut et les ralentis. Mais pour moi, pour beaucoup malgré tout et beaucoup de Nantais aussi dans les tribunes, on était d'accord pour dire qu'il n'y avait pas carton rouge.»
S. Armand – «je peux faire mon mea culpa, mais…»
Après avoir constaté la blessure de Moutoussamy - qui a dû céder sa place - et regardé les images, l'arbitre Pierre Gaillouste a finalement sanctionné Weah d'un carton rouge. «Je peux faire mon mea culpa sur le fait d'être descendu de la tribune, mais c'est simplement que pour moi, au vu des images, il n'y a pas de faute, et surtout pas de carton rouge» , insiste Armand.
Mais cette attitude, comme celle de Fonte, n'était-elle pas disproportionnée alors que le LOSC menait au score et n'était pas véritablement mis en danger ? «On peut toujours regretter, bien évidemment, je peux peut-être ne pas descendre, mais j'ai toujours été compétiteur, j'ai toujours défendu mon équipe, que ce soit à Nantes, Paris, Rennes ou Lille, et quand il y a une injustice avec la technologie en place, ça me paraît tellement bizarre de siffler un rouge...» , a-t-il ajouté.
Armand risque une lourde sanction
Suspendu quatre matchs, dont deux matchs par révocation de sursis, pour son attitude contre Metz qui avait provoqué un début de bagarre avec l'entraîneur messin Frédéric Antonetti (suspendu dix matchs dont trois avec sursis), le dirigeant des Dogues risque désormais une nouvelle sanction plus importante. «Oui, mais après est-ce que nous on peut se défendre aussi là-dessus ? (…) On ne peut pas avoir de communication, ils (les arbitres) font des erreurs mais ne sont pas sanctionnés...» , conclut Armand. Pas sûr que cet argument suffira à convaincre la Commission de discipline.
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