Au sommaire du baromètre Maxifoot de la semaine, Lyon lâche ses Dogues, Lille grimpe quatre à quatre et un Bordeaux à l'accent sud-américain sont les valeurs en hausse. Pour les valeurs en baisse, Lens perd le Nord, le trou normand et l'OM rate son quart. Découvrez les faits marquants de l'actualité.

Les valeurs en hausse

Lyon lâche ses Dogues

Depuis leur arrivée sous le maillot lyonnais, on les sentait comme tenus en laisse. Sur les bords du Rhône, Mathieu Bodmer et Kader Keita étaient très loin du niveau qui était le leur à Lille. Mais en cette fin de saison, l'OL semble enfin avoir lâché ses Dogues. Déjà auteur d'un doublé contre Bordeaux, le milieu de terrain défensif a fourni une nouvelle grosse performance à Monaco ce week-end en délivrant une passe décisive et plusieurs ouvertures de grande qualité. A ses côtés, Kader Keita semble lui aussi avoir retrouvé son meilleur niveau. Contre les Girondins, l'Ivoirien avait inscrit son premier but de la saison en L1 sous le maillot lyonnais. En Principauté, l'ancien Lillois a offert un véritable récital : deux buts superbes, une frappe sur le poteau convertie en but par Fred, une reprise de volée dans le petit filet, tout y était. Avec ses Dogues, l'OL semble bien armé pour s'assurer un septième titre de champion consécutif.

Lille grimpe quatre à quatre

En deux matchs et deux victoires, Le Lille Olympique Sporting Club un fait un bond impressionnant de huit places au classement, en passant du 15e au 7e rang. Deux victoires qui ont fait progresser le club nordiste de quatre places à chaque fois. Mieux que l'escalier, les Dogues ont décidé de prendre l'ascenseur pour l'Europe en cette fin de saison. Avec 39 points au compteur, les Lillois ne se trouvent plus qu'à sept longueurs du quatrième, en l'occurrence l'Olympique de Marseille, qualifié directement pour la Coupe de l'UEFA. Longtemps plongé dans la course pour le maintien, le LOSC s'est découvert de nouveaux objectifs. En transformant ses matchs nuls en victoires, Lille pourrait coiffer tous ses concurrents sur le poteau. Car avec seulement six défaites depuis le départ du championnat, les hommes de Claude Puel en comptent autant que l'Olympique Lyonnais, leader du championnat. De quoi se dire qu'on mérite encore mieux qu'une 7e place.

Un Bordeaux à l'accent sud-américain

A Bordeaux, un Brésilien peut en cacher un autre. Wendel blessé, on se demandait si les Girondins allaient pouvoir tenir la cadence derrière le leader lyonnais. Mais Henrique a décidé d'enfiler le costume du sauveur. Face à Strasbourg ce week-end, le défenseur brésilien a placé les siens sur la voie du succès en expédiant deux coups de boule rageurs au fond des filets de Cassard en première période. Si on pourra juste lui reprocher d'avoir célébré ses buts en faisant mime de mitrailler les supporters alsaciens, Henrique a levé un peu plus les doutes qui planaient sur ses qualités depuis son arrivée en Gironde. Et quand dans son sillage, Fernando Cavenaghi inscrit son 10e but de la saison en championnat, c'est tout Bordeaux qui vit à l'heure sud-américaine. Emmenés par ses Brésiliens et ses Argentins, les Girondins se battront jusqu'au bout pour priver Lyon du titre de champion.

A part ça ? S'il en est un qui ne lâchera rien jusqu'au bout, c'est bien lui. Pour sa dernière année sous les couleurs parisiennes, Pedro Pauleta vit une saison difficile. Cantonné au banc de touche la plupart du temps, le Portugais ne se laisse pas aller pour autant et continue à donner tout ce qu'il peut pour sortir le PSG de l'ornière.

Les valeurs en baisse

Lens perd le Nord

Avec leurs joueurs, les supporters Sang et Or ne savent plus où donner de la tête cette saison. Capables du meilleur comme du pire, les Lensois n'en finissent plus d'accumuler les performances en dents de scie. 16e en Ligue 1, finaliste de la Coupe de la Ligue, cela résume assez bien le parcours du RC Lens. Contre Marseille ce week-end, les Artésiens ont une nouvelle fois montré leurs deux visages. L'un complètement amorphe, étrangement absent, comme pas concerné par l'événement, en 1re période, et l'autre volontaire, conquérant, et offensif en 2nde. Menés 2-0 à la pause, les Sang et Or sont parvenus à renverser la vapeur en deuxième mi-temps. Mais plutôt que de tenir le score, les Lensois ont voulu en mettre un quatrième et ont fini par se brûler les ailes. Sur une nouvelle erreur défensive, les hommes du tandem Leclercq-Papin ont encaissé un 3e but. Alors qu'une victoire leur aurait fait le plus grand bien, les Artésiens ont dû se contenter d'un match nul qui les laisse aux portes de la zone de relégation.

Le trou normand

Voilà ce qu'on appelle une sérieuse dégringolade, qui, au train où vont les choses, pourrait rapidement devenir une descente aux enfers. 4e à la trêve, le Stade Malherbe de Caen pointe aujourd'hui à la 14e place du classement. Avec 36 points au compteur, les Normands ne possèdent plus que quatre longueurs d'avance sur le premier relégable, Sochaux. Pour beaucoup, les Caennais filent tout droit vers la Ligue 2. Mais le plus inquiétant, c'est que les Malherbistes ne donnent pas l'impression d'avoir les armes pour relever la tête et sortir de cette spirale négative. Et avec un entraîneur à leur tête, Franck Dumas en l'occurrence, qui rejette systématiquement la faute sur les arbitres (y compris après une défaite 5-0 comme ce week-end à Lille !), on se demande si les Normands sont bien conscients du danger qui les guette. Que les Caennais se méfient : quand ils se réveilleront, il sera peut-être trop tard…

L'OM rate son quart

Au match aller, l'Olympique de Marseille avait dominé outrageusement le Zenit Saint-Pétersbourg. Victorieux 3-1, les Phocéens auraient pu marquer trois ou quatre buts de plus, tant ils se sont procurés un nombre incroyable d'occasions franches. Avec deux buts d'avance, l'OM avait malgré tout toutes les cartes en main pour aborder sereinement le match retour. Mais en Russie, les hommes d'Eric Gerets ont sombré corps et âmes. Battus 2-0 sans avoir donné l'impression de se battre, les Marseillais ont raté une place en quart de finale de la Coupe de l'UEFA qui leur tendait pourtant les bras. D'autant qu'avec le Bayer Leverkusen, 3e de la Bundesliga, comme adversaire au prochain tour, Marseille pouvait espérer franchir un cap supplémentaire.

A part ça ? Johan Elmander n'y arrive plus. Voilà plus de 1 000 minutes que l'attaquant suédois n'a plus trouvé le chemin des filets. Avec lui, c'est tout le Téfécé qui a la tête dans le sac. S'il n'arrive pas rapidement à remettre la main sur la clé qui ouvre les verrous adverses, Elmander pourrait laisser Toulouse filer tout droit en Ligue 2.

A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !