ASSE : Puel s'accroche et croit à la réconciliation
Déterminés à pousser Claude Puel vers la sortie, les ultras de l'AS Saint-Etienne ont retardé le coup d'envoi du match contre Angers (2-2) vendredi avec des jets de fumigènes sur la pelouse. Pas de quoi inciter l'entraîneur des Verts à partir. Au contraire, le technicien s'estime capable de tout arranger.
«Puel : on te laisse 24h pour démissionner...» Accrochée aux grilles du centre d'entraînement jeudi, la banderole de trois groupes de supporters annonçait la couleur.
Mais deux jours plus tard, Claude Puel était toujours l'entraîneur de l'AS Saint-Etienne. D'où la mise à exécution de ce qui ressemblait fortement à une menace.
La pression des ultras
L'interprétation s'est confirmée peu de temps avant le début du match contre Angers vendredi, lorsqu'une nouvelle banderole a été déployée dans les tribunes de Geoffroy-Guichard.
«On a assez discuté, vous nous faites craquer» , ont écrit des supporters, avant de «craquer» des dizaines de fumigènes lancées sur la pelouse. Et dont certains ont brûlé l'une des cages, retardant le coup d'envoi d'une heure. Cette ambiance hostile n'a pas empêché les Verts d'arracher un match nul (2-2) malgré les deux buts de retard. Un scénario souligné par Puel, qui a clairement relégué l'acte des ultras au second plan.
Puel refuse toujours de démissionner
«Je reste concentré auprès de mes joueurs qui n'ont rien lâché, qui n'ont pas subi la situation, a réagi le coach stéphanois sur Prime Video. Il y a beaucoup de jeunes joueurs, ils vivent des choses difficiles mais très formatrices. Dans un environnement difficile, ils font preuve d'abnégation et de qualité. (...) Ma position est celle d'un entraîneur proche de ses joueurs, qui a envie qu'ils puissent montrer leurs qualités et ils le montrent.» Puis le technicien a laissé ses supérieurs gérer le contexte.
«Je n'ai pas à commenter les incidents de début de match, a-t-il esquivé en conférence de presse. C'est aux dirigeants de gérer l'environnement, je me concentre avec les joueurs sur le rectangle vert.» Si la direction en doutait encore, Puel ne compte pas démissionner. D'ailleurs, celui qui occupe aussi le poste de manager général a démenti la tenue d'une réunion de crise en vue d'un licenciement lundi dernier. «C'était une réunion comme toutes les semaines» , a-t-il précisé. La direction va donc de nouveau se réunir lundi, et sans doute évoquer la capacité de Puel à relancer la lanterne rouge de Ligue 1.
Une réconciliation espérée
En tout cas, l'intéressé ne doute pas et croit même à une réconciliation avec les supporters en colère. «Moi, ce qui m'intéresse dans des moments comme ça, c'est de toujours rester pragmatique, d'être professionnel, de rester proche de mes joueurs, les voir relever la tête comme ils l'ont fait aujourd'hui (vendredi) et aller chercher la victoire pour remonter petit à petit au classement, a confié l'entraîneur. Il y a un groupe de qualité et si nous arrivons à remonter au classement, les choses se feront naturellement avec notre public et notre environnement.»Après ces 11 journées sans victoire, les ultras risquent de ne pas en rester là.
Selon vous, Claude Puel parviendra-t-il à redresser la barre ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …
