Mercato : Griezmann au Barça, un fiasco monumental
Deux années après son arrivée, Antoine Griezmann a quitté le FC Barcelone pour retourner à l'Atletico Madrid. Un retour dans la capitale espagnole qui confirme un peu plus le fiasco retentissant que représente son passage en Catalogne.
22 buts et 10 passes décisives en 46 matchs, une victoire offerte lors du Clasico, un doublé à l'Emirates, le passage de Zlatan Ibrahimovic dans un FC Barcelone légendaire n'a foncièrement pas été si mauvais. C'est surtout la nature du deal, avec la perte de Samuel Eto'o plus 46 millions d'euros, qui a scandalisé les amoureux du club catalan, au point de considérer cet échange comme un des plus grands fiascos de l'histoire du football moderne.
Mais ça, c'était avant. Car depuis, entre les 300 millions d'euros investis sur Ousmane Dembélé et Philippe Coutinho et les résultats souvent honteux en Ligue des Champions, les Blaugrana ont perdu la tête. Une tête prise de sacrées migraines au moment d'évoquer le sujet Antoine Griezmann.
Une catastrophe industrielle
Deux années après son arrivée pour la coquette somme de 120 millions d'euros, l'attaquant français a été renvoyé à l'expéditeur, l'Atletico Madrid, devenu champion d'Espagne quelques mois après son départ. Un transfert qui n'a pas été réalisé dans l'anonymat le plus complet, mais presque, au milieu des nombreuses officialisations qui ont fusé durant toute la soirée de mardi, dernier jour de mercato. Un prêt avec option d'achat de 40 millions d'euros, une tarif trois fois moins important que son prix d'achat, qui atteste de la volonté des dirigeants barcelonais de faciliter une transaction future pour se débarrasser une bonne fois pour toutes du contrat du Bleu, devenu une véritable enclume.
A Barcelone, Griezmann a donné l'impression de ne pas être à sa place. En dépit d'un statut de champion du monde, avec deux podiums du Ballon d'Or, une performance rarissime depuis le début des années 2000, le natif de Mâcon n'a jamais réussi à répondre aux attentes placées en lui. Alors que beaucoup ont reproché à Lionel Messi, qui n'a pas apprécié sa volte-face de l'été 2018 après avoir donné sa parole pour débarquer à Barcelone dans la foulée du Mondial en Russie, de ne pas faciliter son adaptation, force est de constater que Griezmann n'a jamais eu les épaules pour porter cette tunique. Entre son manque de personnalité et son positionnement douteux, le Tricolore a toujours été dans le mauvais tempo.
Absent dans les grands matchs et dépassé par Depay
Dans les matchs couperets, Griezmann n'a pas répondu présent pour faire oublier Luis Suarez, son nouveau partenaire. En dehors de deux réalisations contre Dortmund (3-1) et Naples (1-1), en Ligue des Champions, le néo-Colchonero est systématiquement passé à côté dans les grandes rencontres. Il suffit de voir les adversaires contre lesquels il a marqué en Liga pour comprendre ses énormes difficultés : Betis, Villarreal, Eibar, Majorque, Real Sociedad, Alavés, Getafe, Osasuna, Grenade, Huesca et un Valence aux fraises. Lorsqu'il a fallu faire mal au Real Madrid, à l'Atletico ou au FC Séville, il s'est effondré, n'apportant absolument aucune plus-value.
Cette saison aurait dû être celle de la rédemption. Avec le départ de La Pulga pour le Paris Saint-Germain, Griezmann avait une chance en or de reprendre avec autorité le témoin laissé par l'attaquant argentin. Mais ses premiers pas dans ce nouvel exercice n'ont rien présagé de bon puisque ses difficultés ont été encore un peu plus mis en avant. Au lieu de ça, c'est Memphis Depay, arrivé librement, qui s'est rapidement imposé comme un leader, et Martin Braithwaite, longtemps cible de moqueries, qui s'est chargé de jouer au buteur attitré. Un dernier coup de massue sur la tête du joueur de 30 ans, qui va devoir cravacher pour reconquérir les fans rojiblancos. En tout cas, ceux de Barcelone ne sont pas mécontents de ne plus le voir...
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