L1 : la soirée de la honte...
Dimanche, le match entre Nice et l'Olympique de Marseille (1-0) en Ligue 1 a été définitivement arrêté à la 76e minute après le refus des Marseillais de reprendre le jeu. Agressés par des supporters niçois, les Phocéens n'ont pas suivi la volonté des autorités.
Une honte totale pour le football français. Dimanche, la Ligue 1 a eu la pire publicité pour mettre en avant le championnat : des images scandaleuses avec l'envahissement de la pelouse de la part des supporters de l'OGC Nice pour en découdre avec les joueurs de l'Olympique de Marseille.
Visés par des projectiles tout au long de la soirée à l'Allianz Riviera, les Marseillais ont réagi à la 76e minute quand Dimitri Payet a été projeté au sol par une bouteille, remplie, reçue dans la nuque. Révolté, l'international français, soutenu par ses coéquipiers, a renvoyé le projectile et de nombreux fans du Gym ont répondu en envahissant la pelouse.
Un triste spectacle…
Malgré les ordres de l'arbitre Benoît Bastien, totalement dépassé, pour rentrer dans les vestiaires, plusieurs échauffourées ont ensuite éclaté. Payet et Gerson ont été attaqués par certains fans. Tout comme Luan Peres et Mattéo Guendouzi, marqués au niveau du cou. Dans ce grand bazar, Alvaro Gonzalez, avec un ballon envoyé dans les tribunes, s'est aussi chauffé avec le public azuréen. Les joueurs de Nice et l'OM ont également eu des altercations, avec les interventions de la sécurité olympienne sur Jean-Clair Todibo et Justin Kluivert.
Pour ne rien arranger, la tension était vive entre l'entraîneur marseillais Jorge Sampaoli et des membres du staff niçois. Sans oublier l'échange musclé entre le président olympien Pablo Longoria et le conseiller municipal aux sports à Nice José Cobos dans les tribunes. Après ces scènes surréalistes, il a fallu attendre plus d'une heure pour un verdict : la reprise du match sur la demande des autorités. Sauf que l'OM a refusé de se présenter sur le terrain.
«La Ligue avait décidé de reprendre le match. On a décidé, pour la sécurité de nos joueurs, qui ont été agressés, de ne pas reprendre le match car la sécurité des joueurs n'était pas garantie. C'est déjà la seconde fois, on a vécu ça à Montpellier. Là-bas, on avait décidé de continuer après les décisions qui avaient été prises. Ce qu'il s'est passé aujourd'hui est totalement inacceptable. L'arbitre était avec nous, il nous a confirmé, à Jorge Sampaoli et à moi, que la sécurité n'était pas garantie. Sa décision était d'arrêter le match, mais la Ligue avait décidé, pour une question d'ordre public, de reprendre le match. Ce n'est pas acceptable, c'est pour cela que nous avons décidé de rentrer à Marseille», a fait savoir Longoria.
Et maintenant, ça va «bagarrer» en coulisses
Avec seulement les Niçois sur la pelouse, l'arbitre a acté le forfait des Marseillais. Mais bien évidemment, cette affaire va se poursuivre dans les bureaux de la Ligue de Football Professionnel avec le risque de grosses sanctions pour le Gym, et potentiellement une défaite sur tapis vert. Ainsi, pour défendre les intérêts de son club, le président niçois Jean-Pierre Rivère a déjà rejeté la faute sur les Olympiens.
«C'est une déception que le match se termine comme ça. Les choses sont assez claires. On a eu des jets de bouteilles d'eau, malheureusement, et ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la réaction des joueurs marseillais qui ont renvoyé les bouteilles dans la tribune. Ensuite, la sécurité de Marseille n'a pas à intervenir sur le terrain et à frapper nos joueurs. L'arbitre était hésitant sur la reprise du match, les services de sécurité lui ont affirmé qu'il n'y avait pas de problème. Tout le monde a décidé de reprendre, du préfet aux responsables du service d'ordre», a insisté le patron du Gym.
«Je n'ai pas très bien compris la décision de nos confrères marseillais de ne pas. Je suis allé voir la tribune (d'où les incidents sont partis, ndlr), ils m'ont garanti qu'il n'y aurait pas de problème. Tout le monde a dit que tout irait bien, mais les Marseillais n'ont pas voulu», a-t-il souligné. Un discours particulièrement critiqué en raison de la responsabilité du public niçois dans cet incident. Une soirée lamentable…
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