OM : Cuisance a-t-il été vu trop beau ?
Prêté par le Bayern Munich, Michaël Cuisance a, pour le moment, livré des prestations très moyennes avec l'Olympique de Marseille. Un rendement insuffisant qui pourrait inciter les dirigeants phocéens à renvoyer le milieu français en Bavière.
«C'est un joueur dont j'espère qu'on pourra lever l'option d'achat.» Début novembre, André Villas-Boas a envoyé un message assez clair à ses dirigeants. Satisfait par les premières performances de Michaël Cuisance (21 ans), l'entraîneur de l'Olympique de Marseille a incité ses supérieurs à payer les «10 à 18 millions d'euros» réclamés par le Bayern Munich pour prolonger l'aventure du milieu français au-delà de la saison actuelle, qu'il dispute sous la forme d'un prêt. Sauf que tout n'a pas été rose depuis.
Un rendement insuffisant
En effet, l'Alsacien n'a pas confirmé les attentes placées en lui. S'il a comme circonstances atténuantes d'avoir débarqué dans les dernières heures du mercato estival, de ne pas avoir participé à la préparation du club sudiste et d'avoir bénéficié d'un repos limité après le sacre de la formation allemande en Ligue des Champions, le joueur passé par le Borussia Mönchengladbach n'affiche pas un niveau de jeu suffisant pour apporter une plus-value.
Très (trop ?) souvent positionné derrière les attaquants, et pas en relayeur, son rôle de prédilection, Cuisance peine à trouver ses marques pour briller et prendre la confiance qu'il venait tout juste de gagner avec Hans-Dieter Flick. Avec une seule passe décisive au compteur contre Nantes (3-1), le 28 novembre en Ligue 1, il ne fait pas mieux que ses acolytes déjà bien en place. Par rapport à un Morgan Sanson, qui a souvent été décrié, la différence de niveau ne frappe même pas du tout aux yeux, loin de là.
Le plongeon en décembre
Il suffit de se pencher sur les notes données par la rédaction de Maxifoot sur ses 9 titularisations depuis son arrivée pour se rendre compte de ses difficultés à se montrer incontournable : 6/10 contre Bordeaux, 6/10 face à Lorient, 4/10 contre Manchester City, 3/10 à Strasbourg, 7,5/10 face à Nantes, 4/10 devant l'Olympiakos, 5/10 à Nîmes, 4/10 contre Monaco, 3,5/10 à Angers. Sur ses quatre dernières sorties, il a toujours hérité de la pire note de l'équipe ou presque, puisque seul Yuto Nagatomo (3/10) a été jugé moins bon contre le SCO.
Des débuts intéressants puis le plongeon, Cuisance va sérieusement devoir mettre le bleu de chauffe lors de la seconde moitié de saison. Débarqué avec l'étiquette d'un joueur talentueux, fraîchement auréolé d'un titre de champion d'Europe, lors d'un parcours où il a certes peu joué, le Français n'a déjà plus le temps de douter à l'heure où Marseille traverse une nouvelle période de secousses. Que ce soit dans l'optique de rester sur la Canebière ou de se faire bien voir des dirigeants du Bayern, le Strasbourgeois devra montrer autre chose. Et vite.
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