ASSE : le mercato, les indésirables, le cas Ruffier... Puel se livre
Dans les colonnes de L'Equipe, l'entraîneur Claude Puel revient sur le dernier mercato de l'AS Saint-Etienne. Le technicien explique pourquoi l'ASSE n'a pas beaucoup dépensé et évoque aussi le cas de certains éléments indésirables.
Dans un long entretien accordé à L'Equipe ce vendredi, Claude Puel évoque la situation de l'AS Saint-Etienne et la nécessité de prendre des décisions importantes pour un club qui «allait dans le mur» après avoir consenti d'importants efforts financiers pour faire venir des joueurs confirmés, et très bien payés. L'occasion pour le technicien de 59 ans de revenir sur le mercato estival des Verts.
L'ASSE doit se remettre à flot financièrement
Malgré près de 110 millions d'euros de ventes entre février 2019 et octobre 2020, l'ASSE n'a pas beaucoup dépensé cet été. Si 4,5 M€ ont été sortis pour lever l'option d'achat de Timothée Kolodziejczak, Adil Aouchiche est arrivé libre et Panagiotis Retsos est prêté par Leverkusen. «Il (l'argent des transferts) a servi à équilibrer les budgets» , explique l'entraîneur et manager général de Saint-Etienne.
«On est dans un processus de reconstruction. Saint-Etienne doit jouer des places importantes. On est tous d'accord. Mais on doit d'abord remettre l'ASSE à flot économiquement, asseoir une politique sportive, puis remonter dans la hiérarchie, en sachant que d'autres clubs ont des moyens qui donnent le tournis» , indique Puel. Avant d'annoncer la feuille de route : «Jouons cartes sur table : il nous faut deux ou trois ans pour solder l'ancien projet, installer le nouveau et décoller vraiment.»
L'échec Saliba
En attendant, l'actuel 7e de Ligue 1 doit donc tenter des coups sur le marché des transferts avec des joueurs libres ou disponibles en prêt. Une seconde option qui aurait pu permettre à William Saliba (Arsenal) de revenir dans le Forez, mais l'affaire a capoté car «toutes les conditions administratives n'ont pu être réunies à temps» en Angleterre, avait expliqué l'ASSE dans un communiqué.
Cet échec est une grosse déception pour le coach stéphanois. «On a essayé, souffle Puel. Il avait une grosse volonté de nous rejoindre. (...) Son adaptation et son niveau auraient été instantanés.» Finalement, Sainté a donc recruté Retsos. Et le Grec ne serait pas venu si Saliba avait signé. «Il ne faut pas non plus barrer nos gamins mais leur laisser sentir qu'ils ont une ouverture» , glisse l'ancien entraîneur de Leicester.
Boudebouz, Trauco et Ruffier vont trouver le temps long...
Cette volonté de faire confiance aux jeunes a poussé certains éléments vers la sortie. C'est le cas de Wahbi Khazri, Ryad Boudebouz et Miguel Trauco, qui n'ont finalement pas trouvé un nouveau club avant la fermeture du marché. Si le premier a été réintégré dans le groupe, les deux autres n'auront pas forcément cette chance. «Ils savent dans quelles perspectives ils ont décidé de rester. Cela ne se fera pas au détriment de ce que l'on veut mettre en place, mais il n'y a rien d'établi» , explique Puel.
Quant à Stéphane Ruffier, toujours là également, la situation n'a pas évolué. «Non. Il a été décidé de s'appuyer sur trois gardiens (Moulin, Bajic et Green), qui ont énormément progressé. Voilà, lâche Puel. On a essayé, avec lui (de trouver un arrangement). Il y a eu systématiquement des fins de non-recevoir. Des décisions ont été prises et je m'y tiens.» A moins d'un départ de Puel en cours de saison, le portier bayonnais, qui n'a plus qu'un an de contrat, ne portera donc plus les couleurs de l'ASSE.
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